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Les dossiers "numérique" du nouveau gouvernement

Quels sont les dossiers qui attendent le nouveau gouvernement en matière de numérique et qui va s'en occuper ?
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Trois personnages clés pour s'occuper du numérique dans le
nouveau gouvernement.

La première c'est Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée
des PME, de l'innovation et de l'économie numérique. Inconnue du grand public
car elle n'est pas une politique mais conseillère à la Cour des Comptes, ce
n'est pas une "geekette", une fan de high-tech, de longue date. Elle
a découvert les technologies il y a peu de temps mais c'est une grosse tête
bardée de diplômes. Elle a animé le pôle numérique de François Hollande pendant
la campagne. Il n'était pas certain que le nouveau président maintienne un
ministère dédié, comme sous la droite, car le numérique est un sujet transverse
qui touche tous les secteurs. Fleur Pellerin planchera notamment sur les
mesures économiques touchant les entreprises innovantes.

Deuxième ministre clé : Aurélie Filipetti à la Culture, un
ministère traditionnellement en prise avec toutes les questions de droits
d'auteurs et donc de piratage.

Enfin, David Kessler sera le conseiller direct médias/culture
de François Hollande à l'Elysée.

Parmi les dossiers qui attendent les nouveaux venus, celui
qui risque de faire le plus de bruit une fois encore ce sera sans doute la  Hadopi . Ceux qui voudraient voir disparaître la fameuse riposte graduée risquent
d'être déçus. Selon les promesses du candidat Hollande qui ne veut pas déplaire
à l'industrie du spectacle, la Hadopi version Sarkozy, ne sera pas être
supprimée mais "remplacée" ou "repensée" sans doute pour
être englobée dans une loi plus large sur "l'exception culturelle
française". David Kessler n'a jamais montré une opposition farouche à la
Hadopi.

Autre sujet : le financement de la Culture par l'économie
numérique. Où l'on voit ressurgir l'ombre d'une "taxe Google" ainsi
que la mise à contribution des fournisseurs d'accès.

Au menu encore : le haut débit en France, la vie privée sur
Internet, les nouvelles technologies à l'école ou encore le statut de l'Arcep
et du CSA.

En fait, si le numérique a été quasiment absent de la
campagne, c'est parce que le sujet est largement consensuel sans véritable
fracture gauche-droite.

Un vrai changement serait une révision du droit d'auteur ou
une loi sur la neutralité du Net mais il est peu probable que cela arrive.

En matière de numérique, le changement risque de se faire
surtout... dans la continuité.

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