Les effets pervers du .xxx
La nouvelle peut surprendre mais le Vatican, Le Louvre ou encore de prestigieuses universités américaines ont désormais des adresses Internet à caractère pornographique.
".xxx" c'est la nouvelle extension de noms de
domaine mise en place au niveau mondial pour référencer les sites Web pour
adultes.
Comme il existe le ".info" pour les sites
d'information ou le ".fr" pour les sites français, le
".xxx" vient d'être créé spécifiquement pour ce genre de sites.
Obligation de réserver son domaine .xxx
Cela répond à une demande de cette
industrie florissante. C'est également un moyen de mieux filtrer les sites
pornographiques à l'aide des logiciels de contrôle parental.
Cependant, l'instauration de cette
mesure - effective depuis une dizaine de jours - a une conséquence inattendue :
elle oblige de nombreux organismes officiels à réserver leurs noms de domaine
en ".xxx" tout simplement pour éviter que ceux-ci soient transformés
à leur insu en sites pornographiques.
Imaginez un LeLouvre.xxx ou un
Vatican.xxx ? Cela ferait un peu désordre…
Un commerce très lucratif
La société américaine ICM Registry,
qui gère ces adresses, recevrait en ce moment près d'un million de visites par
jour. Ce n'est pas donné : 60 à 70 Euros par an et par domaine (contre à peine une
dizaine d'Euros en moyenne pour un .com ou un .fr). L'AFP cite le cas d'une
université américaine qui, en dépit de difficultés financières, a déboursé
1.200 dollars pour réserver 6 noms de domaines en ".xxx".
Cybersquatting
Enfin, l'arrivée de cette nouvelle
extension déclenche une inévitable vague de cybersquatting, notamment
politique, à l'approche de la présidentielle. Le site ZDnet a découvert que des
domaines tels que « sarkozy2012.xxx » ou « francoishollande.xxx » ont
été déposés, apparemment par de simples particuliers.
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