Cet article date de plus de quatre ans.

Nouveau monde. Facebook part en chasse contre les contenus complotistes du mouvement QAnon

Les partisans du mouvement QAnon sont particulièrement actifs sur les réseaux sociaux. Mais le ton change du côté des plateformes : Facebook a décidé de partir en guerre contre le mouvement complotiste.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un homme arborant un sweat-shirt QAnon lors d'un meeting pro-Trump, le 3 octobre 2020 à New York (Etats-Unis) (STEPHANIE KEITH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

C’est une annonce assez exceptionnelle qu’a fait la direction de Facebook, il y a 48 heures : le réseau social a décidé de s’attaquer à tous les contenus émanant de la nébuleuse QAnon, publiés sur Facebook et sur Instagram. En général, Facebook se refuse à censurer des contenus, sauf ce qui est clairement hors-la-loi ou contraire à ses propres règles. C’est d’ailleurs ce que certains ont pu lui reprocher.

Il y a déjà eu des interventions contre QAnon, mais c’était assez ponctuel. Des centaines de groupes, de pages et de publicités ont été supprimés en août dernier sur Facebook, 10 000 comptes fermés sur Instagram. Des modifications aussi pour que les contenus de QAnon remontent moins dans les fils d’actualité et soient plus difficiles à trouver.

Mais cette fois, la direction du réseau social annonce carrément qu’elle part en guerre contre tout ce qui concerne QAnon.

Traquer l'idéologie QAnon

La direction de Facebook explique que jusqu’à présent, les contenus en question étaient surtout des appels à la violence, clairement répréhensibles. Mais, aujourd’hui, les partisans de QAnon font du prosélytisme en s’attaquant à toutes sortes de sujets et en répandant des torrents de fake news (infox). Par exemple, ils font courir des rumeurs selon lesquels "certains groupes de personnes seraient à l’origine des incendies de Californie".

Facebook a mis en place une équipe dédiée pour traquer l’idéologie QAnon dans les méandres du réseau social, intervenant sur la base de signalements. La direction annonce déjà qu’il faudra plusieurs semaines pour arriver à des résultats.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.