Cet article date de plus de six ans.

Nouveau monde. Faut-il donner une personnalité aux robots comme dans "Westworld" ?

Alors que la deuxième saison de la série "Westworld" arrive lundi sur OCS, l’Europe s’apprête à étudier la question de la personnalité morale et juridique des robots. Mais cela pose plein de questions.   

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Scène de "Westworld", dans la bande-annoce de la saison 2 diffusée à partir de lundi 23 avril 2018 sur OCS. (CAPTURE D'ÉCRAN YOUTUBE)

La série Westworld, qui revient lundi 23 avril sur OCS, raconte l’histoire d’un Far West imaginaire peuplé de robots ultra-réalistes qui sont là pour permettre aux adultes de se livrer à leurs pires fantasmes. De tels robots existent-ils ? Non. Existeront-ils un jour ? Peut-être, dans très longtemps. Faudra-t-il alors leur octroyer une personnalité morale à part entière ?

Une personnalité morale et juridique

La question est déjà à l’ordre du jour à la Commission européenne. Bruxelles qui doit étudier prochainement une recommandation du Parlement européen votée l’an dernier qui vise à reconnaître une personnalité morale et juridique spécifique aux robots. Cela ne concernerait pas les robots aspirateurs ou tondeuses à gazon, peu évolués, mais uniquement les robots autonomes qui arriveront dans le futur. Par exemple : une voiture autonome de niveau 5, un robot médical autonome ou encore ce robot qui assemble une chaise Ikea en moins de dix minutes.

Si la chaise se casse et que vous vous faites mal, qui sera responsable : Ikea, le robot, le propriétaire ou celui qui l’a programmé ?

Une simple assurance spécifique

Pour certains, pas besoin de personnalité juridique à part entière. Ce serait même une erreur. Plus de 200 experts, chercheurs ou chefs d'entreprise viennent d’adresser une lettre ouverte à la Commission européenne pour exprimer leur opposition. Selon eux, les robots ne sont pas assez évolués pour cela (on n’est pas encore dans Westworld). Pour régler la question de la responsabilité en cas de dommages, pas besoin de personnalité juridique, il suffit d’une assurance spécifique. En plus, si on reconnaît une personnalité morale aux robots, il faudra aussi réfléchir au salaire des robots, au droit de vote des robots, au mariage des robots, aux funérailles pour les robots, etc.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.