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Nouveau monde. Google ferme son réseau social qui n’a jamais réussi à dépasser Facebook

Ouvert en 2011, le réseau social Google+ mettra la clé sous la porte l’an prochain. Officiellement pour un problème de sécurité informatique. En réalité, ce service n’a jamais rencontré le succès escompté.   

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un homme devant le logo Google. (ALAIN JOCARD / AFP)

Google+ s'arrêtera en août prochain. En 2011, Google lançait fièrement  "son" réseau social baptisé Google+. Objectif annoncé : rivaliser avec le puissant Facebook. Pour cela, Google disposait d’une arme de conversion massive : Gmail. En liant Google+ avec les entrailles de son service de messagerie, il faisait de chaque utilisateur de Gmail un abonné automatique de Google+.

Las ! Huit ans plus tard, la plateforme  "googlienne" ne compterait  "que" 500 millions d’abonnés, c'est-à-dire rien du tout par rapport à Facebook (2,23 milliards d'utilisateurs mensuels actifs revendiqués en 2018) et bien moins qu’Instagram ou WhatsApp.

Google+ mettra donc la clé sous la porte à partir d’août 2019. Rien de grave en soi, c’est la vie des géants du numérique. On lance des tas de services et on laisse tomber ceux qui ne marchent pas (on se souvient des Google Glass). Cela montre seulement qu’il ne suffit pas d’être le roi Google pour détrôner l'empereur Facebook. On a vu ça dans Game of Thrones.

Une faille mais officiellement aucun vol de données

Google aurait détecté une faille de sécurité au niveau de son API (interface de programmation applicative), c'est-à-dire le code informatique qui permet à des applications tierces de se connecter au réseau. Les données personnelles d’environ 500 000 utilisateurs auraient pu être exposées (nom, adresse de messagerie, activité professionnelle, âge ou encore sexe). Cependant, aucun vol de données n’a été constaté, selon Alphabet (maison-mère de Google).

Cette faille ne date pas d’hier. Elle existait depuis 2015. Les ingénieurs de Google l’auraient détectée en mars dernier à l’occasion de travaux de mise en conformité avec le RGPD. Les dirigeants auraient fait le choix de ne pas la révéler publiquement, sans doute pour éviter un scandale à la Cambridge Analytica.

Faut-il s’inquiéter pour nos données personnelles ? En informatique, plus que partout ailleurs, le risque zéro n’existe pas et des bugs peuvent toujours survenir. Facebook ou Google sont les mieux armés pour lutter contre ces problèmes mais aucune loi ne les oblige non plus à avoir un niveau de sécurité militaire. Faut-il avoir peur ? Comme l’a rappelé mardi matin sur France Inter le secrétaire d’Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, "nous sommes responsables de nos données personnelles". Autrement dit, c’est à nous de faire attention et de ne pas confier aveuglément ces précieuses données à des plateformes où il y a toujours un risque de vol, voire d’exploitation commerciale abusive.  

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