Nouveau monde. Intelligence artificielle : nous avons testé le système Alexa d’Amazon
On en parle de plus en plus bien qu’il ne soit pas encore sorti en France : le système de commande vocale pour la maison d’Amazon, Alexa, est prometteur. Nous l’avons testé.
Akex, qu’est-ce que c’est ?
Nous nous sommes procuré aux Etats-Unis un exemplaire de l’appareil Echo d’Amazon qui intègre la plateforme d’intelligence artificielle Alexa. Une fois connecté au Wifi de la maison, le système fait son travail d’assistant vocal à intelligence artificielle. Il réagit chaque fois qu’on l’interpelle (en prononçant, au choix : "Alexa", "Echo" ou "Amazon"). Il ne reconnaît que l’anglais et s’exprime uniquement dans la langue de Shakespeare. En outre, de nombreux services ne sont pas disponibles en dehors des Etats-Unis.
A quoi ça sert ?
Les applications sont multiples. D’abord, Alexa peut donner des informations qu’il va piocher sur Internet, comme la météo, la hauteur de la Tour Eiffel ou le temps que l’on va mettre pour se rendre au travail en fonction du trafic routier. Alexa permet aussi d’écouter de la musique ("Alexa, play Coldplay from Spotify"), de commander un Uber ou des pizzas et, bien sûr, des articles sur Amazon (uniquement aux Etats-Unis). Mais surtout, Alexa peut servir de télécommande pour la maison si l’on dispose d’ampoules connectées ou de volets électriques compatibles. De nombreux fabriquants d’accessoires l’ont adopté, et le système d’Amazon était la star du récent CES de Las Vegas. Savez-vous quelle est la question posée le plus souvent à Alexa ? Les geeks étant de grands sentimentaux, il s’agit bien entendu de : "Veux-tu m’épouser ?" Dans ce cas, Alexa botte en touche…
Un espion dans la maison ?
Pour réagir à la voix, Echo dispose d’un petit micro allumé en permanence qui surveille ce que l’on dit. Précisions que cela fonctionne d’ailleurs très bien, y compris quand on lui parle de loin, ce qui est un des points forts du système. A noter qu’un petit bouton, situé sur le dessus, permet de couper le micro quand on le désire. Cela étant, la question est de savoir ce qui est réellement enregistré. Récemment, la police américaine a essayé d’obtenir de la part d’Amazon des enregistrements pour élucider une affaire de meurtre dans une maison équipée d’un boîtier Echo et cela n’a rien donné. Lorsqu’on lui demande si elle nous espionne, Alexa répond qu’elle enregistre uniquement ce que l’on dit après avoir prononcé son nom. Jusqu’à preuve du contraire, on est bien obligé de la croire.
Révolutionnaire ?
On pourrait se dire qu’un smartphone fait aujourd’hui à peu près la même chose qu’Alexa. Sauf qu’à l’usage, un appareil installé au cœur de la maison (dans la cuisine ou ailleurs), accessible en permanence à toute la famille, se révèle vraiment utile et crée de nouvelles habitudes dont on a vite du mal à se passer. Il existe des concurrents, comme Google Assistant et Siri (mais Apple ne propose aucun dispositif autre que l’iPhone pour accéder à sa plateforme domotique Home Kit). Aux Etats-Unis, Echo coûte 50 ou 150 euros, selon la version. Toujours pas de date de sortie en France… mais on a hâte que cela arrive !
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