Nouveau monde. La chasse aux fake news s’organise en Europe
Omniprésentes depuis le début de la crise du coronavirus, les fausses informations (fake news) sont dans le collimateur de l’Union européenne.
Virus créé artificiellement, contamination par la 5G ou encore l’application StopCovid qui fouillerait dans votre carnet d’adresses.... La crise du coronavirus a été l’occasion d’un véritable festival de fausses informations. Certaines fake news sont même carrément dangereuses, comme ces messages qui dissuadent de se laver les mains au prétexte que cela ne servirait à rien.
Face à ce déferlement, l’Union Européenne a sorti la semaine dernière un rapport sur la désinformation qui montre bien que les réseaux sociaux ne sont que la partie émergée d’une véritable guerre de l’information à l’échelle mondiale. L’Europe n’hésite pas à montrer du doigt deux grands propagateurs d’infox : la Russie et la Chine. Elle demande aux principales plateformes - Facebook, Twitter, Google et les autres - de faire quelque chose contre ce qui est qualifié "d'infodémie". Les plateformes devront publier un rapport mensuel sur les actions mises en œuvre.
Des initiatives anti-fake news
Coïncidence ou conséquence, Twitter a annoncé vendredi dernier avoir donné un grand coup de balai et supprimé des dizaines de milliers de comptes qui seraient liés aux gouvernements chinois, russe et turc et qui faisaient, semble-t-il, de la propagande ou diffusaient de fausses informations sur le coronavirus. Plus de 23 000 comptes chinois douteux, notamment, auraient été désactivés.
D’autres initiatives sont en route. Twitter va introduire une nouvelle fonction pour inciter à lire un article avant de le retweeter. On sait malheureusement que les utilisateurs s’arrêtent très souvent aux titres des articles qu’ils partagent et commentent, souvent avec indignation, ce qui peut faire des ravages en termes de désinformation. Récemment, l’inventeur de la fonction "retweet" avait même déclaré qu’il regrettait son invention. La nouvelle mesure de Twitter sera d’abord réservée aux utilisateurs d’Android, en anglais, en attendant peut-être un déploiement en France sur tous les systèmes.
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