Nouveau monde. "La sécurité des objets connectés doit être intégrée dès leur fabrication"
Après les récentes affaires de piratage d'objets connectés, on revient aujourd'hui sur la question de la sécurité avec le fabricant français Netatmo, spécialiste des produits électroniques pour la maison.
Récemment, une caméra Amazon installée dans une chambre d’enfant a été piratée. Alors que les Français s'apprêtent à recevoir, cette année encore, beaucoup d’objets connectés à Noël, sont-ils conscients des enjeux de sécurité liés à l'utilisation de ces produits ?
franceinfo : Faut-il se méfier des objets connectés pour la maison ?
Fred Potter, fondateur de Netatmo (groupe Legrand) : dans cet exemple de piratage de caméra, il semble que lb’utilisateur utilisait le même mot de passe pour d’autres services et il aurait été victime d’hameçonnage. Chez Netatmo, si on se connecte à un objet connecté depuis un nouvel appareil, le propriétaire reçoit un e-mail et une notification sur l’application mobile pour l’inviter à vérifier ses mots de passe.
De quelle manière votre entreprise intègre-t-elle la protection de la vie privée dès la conception des produits, comme elle l’affirme ?
Nous travaillons sur trois axes en parallèle. Tout d’abord, nos objets sont protégés contre les piratages, et nous faisons faire des tests de pénétration par des laboratoires de hackers. Deuxièmement, nous ne collectons que les informations dont nous avons strictement besoin (privacy by design). Enfin, troisième point, nous travaillons sur la transparence, c’est-à-dire que notre modèle économique repose uniquement sur la vente de produits, et pas sur l’exploitation des données.
Les consommateurs doivent-ils se méfier de certains produits étrangers et bas de gamme ?
Je pense qu’il faut se méfier des gens qui ne sont pas sérieux et qui se contentent de fabriquer un lot de produits avant de partir faire autre chose. Il faut également se méfier des acteurs aux activités multiples extrêmement diversifiées dont on ne comprend pas forcément les motivations, et qui ont peut-être un intérêt, pour leur business model, à exploiter les données personnelles. En ce qui nous concerne, chez Netatmo/Legrand, nous voulons bâtir une relation de confiance avec nos clients.
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