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Nouveau monde. Nos données numériques ont de la valeur

En utilisant les outils numériques, nous produisons toujours plus de données. A qui appartiennent-elles vraiment ? Que deviennent-elles ? 

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des serveurs informatiques s'échangent des données. (MAXPPP)

Objets connectés, sites web, applications mobiles et demain voitures autonomes et villes intelligentes… En utilisant les outils numériques nous produisons de plus en plus de données. De quoi donner le tournis, d’autant que l’on ne sait pas trop ce qu’il advient de ces précieuses informations. Selon un sondage BVA pour Le Figaro, plus de sept Français sur dix (72%) se méfient du traitement réservé à leurs données numériques personnelles. Côté entreprises, les données sont le carburant de l’économie numérique.

Les données ont une valeur

Une initiative insolite a eu lieu il y a quelques jours à Londres. Le spécialiste en sécurité informatique Kaspersky a créé un magasin éphémère permettant d’acheter des articles en échange de données personnelles (Data Dollar Store). Une tasse à café contre quelques e-mails et deux ou trois photos, un t-shirt contre quelques conversations WhatsApp…Une initiative visant à alerter sur l’exploitation des données. Certains clients ont refusé le deal mais beaucoup ont accepté de livrer un peu de leur intimité en échange d’un produit physique qui leur plaisait.

Quel usage ? Quel contrôle ?

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) distingue deux types de données : les données personnelles (nom, adresse, date de naissance, données médicales, etc.) et les données d’usage (temps passé sur un site web, localisation, etc.). Les premières relèvent de la vie privée. Il y a un droit d’accès, de rectification, de suppression. Pour les secondes, c’est plus compliqué. "La question (…) n’est pas celle de la propriété mais de la maîtrise", selon Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente la CNIL. Comment être certain que ces données ne sont pas revendues à des tiers ou exploitées pour nous bombarder de publicités contre notre gré ? Les géants du Web se retranchent souvent derrière l’anonymisation.

Évolution de la réglementation

Cette semaine, le Parlement européen doit débattre du nouveau règlement ePrivacy concernant les communications électroniques. En mai prochain, un nouveau règlement européen pour les entreprises (GDPR) viendra également mettre un peu d’ordre dans tout cela.

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