Nouveau monde. Un mur virtuel pour surveiller la frontière mexicaine
Un système à base de laser et d’intelligence artificielle, mis au point par un petit prodige de Californie, pourrait servir à surveiller la frontière entre le Mexique et les États-Unis.
On se souvient que la construction d’un mur sur la frontière entre le Mexique et les États-Unis était une promesse électorale de Donald Trump. Mais c’est un projet couteux évalué à 18 milliards de dollars. À la place, il pourrait bien y avoir un mur virtuel, fait de caméras et de programmes de reconnaissance d’image. C’est le projet d’une société qui s’appelle Anduril. Celle-ci a mis au point des tours portatives d’une dizaine de mètres bardées de radars, d'antennes de communication et d'une caméra laser capable de détecter et d’identifier les mouvements dans un rayon d'environ 3 km.
Capable de distinguer un humain d’un animal
Relié à des masques de réalité virtuelle, ce système permettrait aux gardes-frontières de repérer à distance n’importe qui tenterait de passer la frontière. Il fait appel aux toutes dernières technologies d’intelligence artificielle en matière de reconnaissance d’image. L’inventeur explique au site américain spécialisé Wired que le dispositif est capable de dire s’il s’agit d’un être humain, d’un animal ou d’un véhicule avec un taux réussite de 80 à 90% à chaque fois.
Par l’inventeur d’Oculus
L’inventeur n’est autre qu’un personnage connu dans la Silicon Valley : Palmer Luckey, créateur du casque de réalité virtuelle Oculus. Il a revendu Oculus à Facebook en 2014 pour deux milliards de dollars. Aujourd’hui, il est riche et se sent proche de Donald Trump. Il aurait même financé une organisation pro-trump pendant la campagne. C’est une figure assez controversée de la Silicon Valley aux côtés de laquelle on trouve d’ailleurs Peter Thiel, autre figure de la Silicon Valley qui a également déclaré sa flamme à Donald Trump.
Big Brother
Trois tours ont déjà été déployées le long de la frontière Mexicaine. Selon le site américain The Verge, cela aurait permis aux agents frontaliers d’arrêter 55 personnes, dont une bonne part pour du trafic de drogue. Ce n’est pas la première fois que les technologies de surveillance et de reconnaissance d’image sont utilisées pour ce genre d’applications. Boeing avait déjà essayé de développer un système de ce genre. En Chine, 170 millions de caméras intelligentes seraient également installées.
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