Pixel 8 Pro : Google promet les meilleures images, sous conditions
La qualité des images produites en photo et en vidéo, c’est aujourd’hui le cœur de la bataille entre les fabricants de smartphones. Et chaque constructeur avance son argument maison : un quatrième capteur à 200 millions de pixels, dans le cas de Samsung et du S23 Ultra ; un téléobjectif ultra-lumineux du côté de l’iPhone 15 Pro Max ; et le “Vidéo Boost“ pour Google et son nouveau Pixel 8 Pro qui, à 1.099 euros, est aussi le moins cher des trois.
Google ne compte pas seulement sur la puissance relative de son smartphone pour produire les meilleures images possibles, mais aussi sur leur traitement, a posteriori, dans le cloud.
Augmenter le niveau de détail
Le cloud, les serveurs distants, dématérialisés, c’est justement la spécialité de Google depuis sa création, il y a 25 ans. En effet, pourquoi s’acharner à vouloir absolument tout gérer dans le téléphone ? D’autant que la nouvelle puce Tensor 3, utilisée par Google, ne peut pas rivaliser avec le processeur des iPhone 15 Pro et Pro Max, le seul au monde gravé en 3 nanomètres.
À Mountain View, on s’est donc tourné vers le cloud pour doper les images vidéo, et augmenter le niveau de détail, en optimisant la luminosité et la saturation des couleurs : un "Video Boost" – c’est le nom de cette fonction – après la prise de vue, qui consiste à envoyer le fichier brut sur les serveurs de Google où il va être analysé, traité, puis retourner automatiquement dans le Pixel 8 Pro, avec une amélioration notable de la qualité, mais avec deux contraintes : premièrement, il faut être connecté au réseau.
En plein désert, le Video Boost ne pourra pas marcher. Ensuite, qui dit envoi des vidéos à Google, dit partage, et donc accès à vos images, qui sont autant d’informations sur vous, et d’images potentiellement utilisables pour, au passage, entraîner les intelligences artificielles… de Google.
Google craint une addition salée
Or, de l’intelligence artificielle, il en faut énormément pour réaliser cette amélioration des images vidéo. Google reconnaît d’ailleurs ne pas trop savoir où mettre les pieds avec cette fonction, qui consomme énormément de ressources et d’énergie pour améliorer vos plans, image par image.
Ce n’est sûrement pas très bon pour la planète, mais le traitement de ces vidéos pourrait surtout, au final, coûter beaucoup d’argent à Google. Voilà pourquoi, en dehors de l’argument marketing, le Video Boost est pour l’instant réservé au Pixel 8 Pro alors que le Pixel 8, 300 euros moins cher, repose exactement sur le même processeur.
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