Les bonnes recettes des salons de recrutement en ligne

Un millier de personnes devraient trouver du travail à l'issue de ce salon, qui débute aujourd'hui et qui dure toute la semaine. Où est-ce que ça se passe, où est-ce qu'il faut aller pour décrocher un CDI ? Eh bien nulle part, on reste chez soi. C'est ça la particularité du salon Handi2day : c'est un salon virtuel, en ligne, qui permet de passer des entretiens sans bouger de chez soi... où de son bureau si on est déjà en poste.

On attend 25.000 candidats pour ce salon 

750 recruteurs seront au rendez-vous. Pour participer, on s'inscrit sur internet sur le site d'Handi2day.fr. On complète son profil et ses souhaits d'emploi. C'est, la plateforme qui fait un premier choix pour vous. Elle sélectionne parmi les milliers d'offres disponibles celles qui vous correspondent le mieux. Dans cette sélection, vous cliquez sur les annonces qui vous intéressent. Et là, le système génère des rendez-vous avec des recruteurs. Des moments que vous allez choisir pour ce "pré-entretien d'embauche". Cette conversation se fait soit par téléphone, soit par messagerie instantanée, par "tchat".

Les organisateurs n'ont pas voulu d'entretiens vidéo

Justement pour que les recruteurs ne soient pas "distraits" par le handicap éventuellement visible du candidat. Du côté des candidats, des personnes handicapées, c'est un soulagement. Pour une fois, leur handicap passe au second plan. Ce salon est aussi, tout simplement, l'occasion d'entrer en contact avec des entreprises qui ont besoin de recruter des personnes handicapées. Les sociétés de plus de 20 salariés doivent employer au moins 6% de travailleurs handicapés, sous peine d'amendes qui peuvent être très lourdes. Elles ont souvent du mal à trouver des candidats. Le taux de chômage des handicapés est du reste deux fois plus élevé que chez les valides, mais c'est aussi parce que l'offre et la demande ont du mal à se rencontrer.

L'obésité est l'un des premiers freins à l'accès à l'emploi

Caroline a elle aussi décroché un CDI de téléconseillère à la GMF grâce à ce salon. Et pour elle, c'est la reconnaissance de sa maladie comme handicap qui a débloqué la situation. Ce type de salon commence à se généraliser à d'autres populations que celle des chercheurs d'emploi handicapés. Pôle Emploi a d'ailleurs déjà adopté la technique pour les travailleurs valides et il est en train de l'étendre. Le fait qu'elle ait été mise au point avec succès pour les chercheurs d'emploi handicapés permet de penser qu'elle marche très bien pour lutter contre les discriminations à l'embauche. Discriminations liées à l'âge, à la couleur de peau, à l'apparence physique. Par exemple, l'obésité est l'un des premiers freins à l'accès à l'emploi. Des obstacles qui peuvent pourrir une recherche d'emploi et que la technique de ce salon virtuel permet d'écarter.