Cet article date de plus d'onze ans.

Monsieur Don McCullin

Le monde tel qu'il est, voilà ce qu'on découvre une fois de plus dans ce festival.  Autrement dit, incontournable, la guerre, toutes les guerres. Invité d'honneur l'anglais Don McCullin.
Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Bientôt 80
ans. Les hasards de la vie font que c'est pendant son service militaire que Don McCullin a
découvert la photo.

Pour
comprendre son engagement il faut bien sûr aller voir son travail à Visa ou
bien prendre le temps de regarder quelques unes de ses photos dans le nouveau
numéro de Polka Magazine . C'est tout
à fait saisissant. On remonte le temps. Direction l'Irlande du Nord dans les
années 70. Les combats
de rue, la violence à chaque instant, d'un côté l'armée britannique très bien
équipée, de l'autre des lanceurs de pierres.

A
Londonderry par exemple, nous voilà transportés vers une planète explosive.
Tout devient provocation. Avec en
prime, ce qui ressemble à de la tristesse, sentiment renforcé parce que ce reportage
est en noir et blanc.

Don
McCullin
raconte. Il s'est confié à Dimitri Beck , notre confrère de Polka
Magazine
: "Le
matin, comme les habitants qui se rendaient à leur travail, je traversais des
positions tenues par des soldats.  Les
policiers m'insultaient, me traitaient de fils de pute. Pour eux j'étais un
traitre. J'étais un
ennemi pour les deux parties. Celui en lequel personne n'avait
confiance".
 

Don
McCullin
, il y a encore quelques mois, a fait son travail en Syrie .  Mais aujourd'hui il le reconnaît :
"j'ai envie de botter. Je veux photographier sans devoir entendre la
souffrance et les cris
".

Photos et
témoignage ce mois-ci dans Polka Magazine.

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