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L'Inde à l'assaut du Brahmapoutre

L’Inde attend beaucoup de la construction d’énormes barrages sur ce fleuve mythique, pour combler les besoins de la population en électricité : sur un milliard 200 millions d’habitants, 400 millions ne sont toujours pas desservis, et les 2/3 de l’électricité proviennent de centrales à charbon extrêmement polluantes.
Article rédigé par Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Le Brahmapoutre fait vivre cent millions de personnes

 Il naît au Tibet à 5 300 mètres d’altitude et déroule ses méandres sur 2 900 kilomètres, irrigant trois pays immenses : la Chine, l’extrême nord-est de l’Inde et le Bangladesh où il rejoint le Gange et finit sa course dans le golfe du Bengale.

Franck Vogel, reporter photographe, a promené son regard sur ce fleuve mythique encore sauvage et que veut maîtriser l'Inde. Son reportage publié dans le magazine  Géo  témoigne d’une immense bataille de l’eau qui ne fait que commencer entre les pays pressés de construire des barrages sur son cours pour récupérer l’énergie Hydraulique.

Cent millions de personnes vivent sur les berges du Brahmapoutre et dépendent de ce fleuve.

Les tribus qui vivent le long de ses berges sont très différentes les unes des autres, comme les Addi, peuple des montagnes.

  (La récolte de bois flotté est une importante source de revenu pour les Indiens. © Géo  Franck Vogel)
http://www.franckvogel.com/francais/portfolio-brahmapoutre.html

" Mais bien sûr, la construction de ces mastodontes ne se fera pas sans mal : beaucoup de régions seraient noyées. C’est le cas pour le village indien de Pongging, installé sur le versant de l’un des bassins prometteurs. (équipé depuis peu d’une turbine hydraulique de 3 kW qui permet d’alimenter chaque foyer). La tribu des Adi lutte contre le projet."

Le potentiel hydroélectrique de ce fleuve est contesté

Les écologistes et universitaires  soulignent les perturbations environnementales et sociales engendrées dans le nord-est de l’Inde," zone déjà très exposée aux bouleversements climatiques, à cause du réchauffement climatique, les moussons seront plus intenses".

L’Inde et la Chine,  à eux seuls représentent un quart de la consommation énergétique mondiale...la Chine qui a déjà construit le gigantesque barrage de Zangmu aux confins du Tibet ; ainsi, l’Inde et le Bangladesh accusent la Chine de vouloir prendre le contrôle du fleuve.

 

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