Planète Géo. La Mongolie et ses nomades, forces vives de la steppe
Dans un monde en perpétuelle évolution, certains pays ont gardé leurs traditions ancestrales : en Mongolie, dans la région de Bayan-Ölgii, l'homme et la nature ne font qu'un, les nomades kazakhs n'ont pas changé leur mode de vie.
Les éleveurs kazakhs, ces héros des steppes : ils emmènent leurs immenses troupeaux de moutons et de vaches dans les hautes montagnes de l’Altaï tandis que les femmes installent le campement. Leur mode de vie est des plus rudimentaires.
La rude province de Bayan-Ölgii
Là-bas, la nature est restée intacte avec d’immenses steppes que surplombent les hautes montagnes de l’Altaï, à 4 000 mètres d’altitude. La Mongolie entourée au nord par la Russie et au sud par la Chine est connue pour ses étendues sauvages et sa culture nomade.
Anne Cantin, reporter au magazine Géo, accompagnée de la photographe Alessandra Meliconzi, s’est enfoncée dans l’extrême ouest du pays, dans la province de Bayan-Ölgii, une région séparée de la capitale Oulan Battor par 1 700 km de steppe. "Là, pas de route ni de construction ou de ligne électrique. Pas une trace d’avion dans le ciel".
Une vie simple
Dans cette région, ils seraient encore 103 000 nomades, ils sont kazakhs, minoritaires à l’échelle nationale (3% de la population), à pratiquer l’élevage et à dompter les chevaux. Ils ont conservé leur mode de vie traditionnel.
"Les biens les plus précieux sont les bouses de vache, seul combustible sur ces terres d’altitude".
"Ils continuent à pratiquer la chasse à l’aigle royal, le dressage de chevaux sauvages, et surtout l’élevage. Ils sont musulmans sunnites modérés. D’où un sens de la communauté et un esprit d’entraide, doublés d’une fierté bien ancrée".
"En été, on tond les moutons, les adolescents s’amusent à dresser des rapaces et à dresser des chevaux sauvages".
En hiver, on coud et on brode. L’eau est si rare qu’on attend les premières pluies pour tondre les bêtes, une fois leur laine lavée par le ciel.
Nomade jusqu'à quand ?
Mais depuis quelques années, ces nomades subissent de plein fouet le réchauffement climatique : des hivers très vigoureux succèdent à des étés caniculaires, entraînant la mort de leur bétail.
"Tout le monde est conscient que le Groenland est menacé par le réchauffement climatique, mais qui sait que la Mongolie est tout autant touchée ? La raréfaction de l’herbe inquiète jusqu’à Oulan-Bator... La Mongolie va se réchauffer deux fois plus vite que le reste du monde. En Bayan-Ölgii, les glaciers ont perdu 40% de leur volume depuis les années 1990".
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