Planète Géo. La vraie nature des Canaries
Parmi les destinations très prisées par les vacanciers : l'archipel espagnol des Canaries, trop souvent réduit à l'image de ses complexes hôteliers.
Des côtes bétonnées, un tourisme de masse, c’est l’image qui, habituellement, colle à la peau des îles Canaries, envahies effectivement par 16 millions de touristes en 2017dont 4,5 millions à Gran Canaria, un chiffre record.
Les Canaries, côté nature
Volcans, hautes falaises, plages de sable noir ou blanc, forêts ou désert, chacune des sept îles révèle sa beauté brute.
Il faut s’enfoncer un peu dans la nature pour découvrir des territoires quasi-vierges qui attirent une forme de tourisme vert, encouragé, souvent, par des initiatives locales.
Volker Saux nous retrace les meilleurs sites dans le magazine Géo de ce mois de juillet.
Les îles développent de nouvelles manières d’accueillir les touristes, plus respectueuses de l’identité du territoire
Volker Saux
Sur Lanzarote, les cratères et la terre volcanique ont modelé un paysage aride et bosselé, une nature préservée dès les années 1960, par un précurseur : César Manriqué.
Depuis, l'île a été victime de son succès : les touristes s'empressent de découvrir le parc de Timanfaya, ses paysages agrémentés de maisons basses, blanches aux volets verts ou bleus.
Place au tourisme vert
Ailleurs, on a su tirer les leçons des erreurs passées :
à La Palma, les visiteurs sont 10 fois moins nombreux qu’à Lanzarote et l'île fait tout pour attirer le tourisme vert : l’observation des étoiles est devenu son cheval de bataille. Grâce à la limpidité du ciel, les observatoires internationaux se sont multipliés .
L’île culmine à 2 426 mètres d’altitude, c’est l’île la plus verte de l’archipel. Réputée pour ses forêts subtropicales, elle bénéficie d’une planification jusqu’en 2022.
Réserves de biosphère
Cinq des îles ont le label de réserve de biosphère : nature protégée et activités humaines durables : exemple, sur Gran Canaria : la Caldéra de Tejeda, cuvette de 100 kilomètres carrés labellisée "réserve de biosphère" sur la partie centre ouest de l’île.
Le désert de Jable : 40 kilomètres de lande blonde. Une femme, Carmen Portella a lancé le projet Desert Watch en 2015, pour le nettoyage et le comptage des oiseaux.
Des exemples qui vont à l’inverse de Maspalomas sur la côte sud, station balnéaire typique où le tourisme est traité à grande échelle. Des côtes bétonnées "et des retombées touristiques qui ne profitent pas à la population locale puisque 70% des profits quittent l’archipel… Les emplois restent précaires sur place".
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