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Planète Géo. Le corridor du Wakhran, havre de paix en Afghanistan

L'Afghanistan est un pays généralement associé à la guerre. Pourtant, il existe un coin perdu au nord-est du pays, où les habitants sont restés à l'écart des combats.

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Le Wakhan en Afghanistan est resté miraculeusement à l’écart des combats et ses quelques habitants vivent en autarcie. Dans ce coin perdu, situé entre 2 000 et 3 500 mètres d’altitude, entouré de sommets à 7 000 mètres, vivent des bergers et des éleveurs.

Loin des tourments afghans

Isolé par les hautes montagnes du Pamir, un petit territoire de l’Afghanistan ne connaît pas la guerre et les violences qui ravagent le pays depuis presque 40 ans. Aucun taliban, aucun soldat américain ne s’est aventuré au Wakhan, ce corridor étroit et glacial, coincé entre le Tadjikistan, le Pakistan et la Chine.

Escale sur les berges de l'Amou-Daria. (ANDREW QUILTY / GEO)

"Ce territoire a été créé au milieu du XIXe siècle dans le grand jeu des diplomates pour faire zone tampon entre l’empire russe et l’empire britannique des Indes". 

Là se côtoient les Wakhis et les Kirghizes, ces populations reculées vivent pour certaines à plus de 4 000 mètres d’altitude. Anne Chaon qui a passé quatre ans à Kaboul comme correspondante de l'AFP, est allée à leur rencontre. Elle raconte son périple dans le magazine Géo.

Les Wakhis sont 17 000, selon les dernières estimations offi­cielles..." Ils n’ont jamais vu la barbe d’un taliban, ni la pointe d’un canon, et leur chef spirituel est l’Aga Khan".

Fin août, adultes et adolescents sont réquisitionnés pour les moissons. (ANDREW QUILTY / GEO)

Les Kirghizes : environ 1 500 nomades résident dans cette étroite bande de territoire au climat hostile : "Ils se sont retrouvés coincés en ter­ritoire afghan par la révolution russe de 1917, puis celle de Mao, en 1949. Eux ne redescendent jamais des hautes vallées du Pamir, creusées en sillons par la fonte des glaciers. 

Les femmes du campement de Maqor s'occupent des yaks. (ANDREW QUILTY / GEO)

Ils vivent sous leurs grandes yourtes blanches réchauffées par un poêle, des yourtes où s’empilent couvertures matelassées et tapis colorés.

Leurs vrais ennemis, les loups et la maladie

La mortalité maternelle est ici parmi les plus élevées au monde : plus de 4 000 décès pour 100 000 naissances. Quant aux enfants, plus de la moitié meurent avant l’âge de cinq ans.

Apparition du tourisme

 Pourtant, ces communautés très pauvres disposent d’un atout majeur : la beauté naturelle de leur environnement. Le tourisme a fait son apparition, sous l’impulsion de la fondation Aga khan.

Dans les yourtes du campement de  Maqor. (ANDREW QUILTY / GEO)

Il existe un parc national depuis 2014, c'est le domaine des mouflons de Marco Polo, des ours bruns et des panthères des neiges, le tout au milieu des rivières tumultueuses et des hauts plateaux.

Des expéditions d’alpinisme s’y déroulent régulièrement. "Cette année encore, pendant l’été, quelque 200 touristes sont venus marcher sur les traces de Marco Polo". 

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