Planète Géo. Le Kailash, mont sacré
Les Tibétains le surnomment "le précieux joyau des neiges" : le mont Kailash, haut lieu mythique et sacré, continue, depuis des générations, à attirer des pèlerins du monde entier.
Magie du paysage
"C’est un paysage grandiose et impressionnant : la montagne ressemble à une pyramide parfaitement symétrique". Le mont Kailash, également appelé Gang Rinpoché, centre de l’univers bouddhiste, culmine à 6 714 mètres d’altitude dans l'Himalaya. Ce sommet n’a jamais été gravi, le gouvernement chinois ayant toujours refusé son escalade, l’endroit reste très difficile d’accès surtout pour les étrangers, en l’occurrence le photographe allemand Samuel Zuder à qui l’on doit de magnifiques portraits de pèlerins publiés dans le magazine Géo.
La montagne qui déplace la foi
Chaque pèlerin, venu parfois de très loin, aspire à en faire le tour au moins une fois. L’endroit est sacré pour quatre religions, pour les bouddhistes mais aussi pour les Hindous, les jaïns et les Bons.
"En fait, ils passent de l’état de l’ignorance à celui de l’illumination, ils voient dans le Kailash, l’origine de l’univers et essayent de faire le voyage au moins une fois dans leur vie."
Le sentier long de 54 kilomètres, culmine à 5 700 mètres, certains ne le feront qu’une seule fois, d’autres tenteront l’illumination en le parcourant 108 fois.
Les difficultés rencontrées
" Samuel Zuder, lui-même, a parcouru la Khora, ce sentier qui fait le tour de cette montagne sacrée", raconte Nicolas Ancellin qui a sélectionné pour nous ses plus beaux clichés. "C’est une zone difficile d’accès à tous points de vue, placée sous haute surveillance par les Chinois et donc il n’existait pas de travail documentaire précis. Il a fallu faire des demandes d’autorisations nombreuses et jouer à cache-cache avec les policiers".
"D’abord il faut protéger son matériel des tempêtes de sable possibles, ensuite il faut apprendre à respirer, on est tout de même au-dessus de 4 000 mètres d’altitude".
Les portraits
Le photographe croise des bouddhistes mais aussi des Hindous pour qui leurs dieux vivent sur cette montagne. Certains se prosternent à chaque pas, ce qui leur demande un mois pour faire le tour du mont sacré.
La démarche du photographe
"il installe son studio en plein air sur la dernière partie du sentier (la Khora)" il tire le portrait des gens, produit des images réalistes et sobres. L’intitulé c’est 'Face à la foi', montrer l’interaction entre ces êtres humains et un lieu".
Samuel Zuder va ainsi passer quatre semaines dans cet endroit perdu. La magie du site opère sur lui.
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