Planète Géo. Madagascar, ses trésors très convoités
Madagascar est l’un des cinq pays les plus pauvres au monde et pourtant cette île de l’océan Indien regorge de richesses naturelles.
Une île aux trésors
A Madagascar, 75% de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Pourtant, le pays possède certaines pierres précieuses, des épices rares et des fleurs exotiques, en particulier dans le Sambirano où les plantations de cacao s’étendent à perte de vue. Le cacao considéré comme l’un des meilleurs au monde, prisé par les chocolatiers et pâtissiers français. Madagascar produit 7000 tonnes annuelles contre 1,5 million produites par le leader mondial, la Côte d’Ivoire.
La vanille, produit de luxe
La vanille représente environ 85% de la production mondiale. A Ambanja, ville d’environ 30.000 habitants, dans le nord-ouest du pays, la production est enfermée dans des coffres forts. Le prix de la gousse a été multiplié par 20 depuis 2004 et "certains spéculateurs achètent avant l’arrivée à maturation de la vanille et attendent la prochaine flambée des prix pour spéculer", explique Thomas Saintorens dans son reportage publié par Géo.
Aujourd’hui, ce que vit cette région est comparable à la ruée vers le Far West. Là se précipitent les industriels du luxe comme Chanel ou Biolandes mais aussi les spéculateurs et trafiquants : les malfaiteurs opèrent la nuit, à la machette, décapitent les épis de vanille. "La police tente de contrôler les trafics mais avec des moyens dérisoires, et les paysans démunis organisent leur propre défense".
Le crabe de mangrove et le concombre des mers, eux font les beaux jours des trafiquants asiatiques.
Richesses minières
Le sous-sol attire les compagnies minières : les ressources minières (dont le nickel, le cobalt) sont estimées à 800 milliards de dollars.
"Les agents de Tantalus ont jeté leur dévolu dans la péninsule d’Ampasindava sur les terres rares, celles qui contiennent des matières minérales nécessaires à la fabrication des appareils électroniques. Le sol est retourné par un bulldozer : le ministère des Mines a autorisé la prospection d’un quart de la forêt pourtant protégée. L’exploitation devrait débuter, cette année, sans que les paysans puissent s’y opposer. Leurs parcelles sont détruites".
L'île aux pierres précieuses
La découverte d’un nouveau gisement de Grenats Démantoïdes attire les prospecteurs, "les pierres achetées quelques dizaines d’euros sont revendus 1000 euros. La seule loi qui règne, c'est : premier arrivé, premier servi".
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