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Vénitiens au bord de la crise de nerf

Venise est victime d’une lente et inexorable asphyxie : face à un tourisme devenu hyper envahissant, les Vénitiens ont petit à petit déserté le centre de La Sérénissime. Ils ne sont plus que 50.000 contre 27 millions de visiteurs qui déferlent chaque année dans la lagune, parfois à bord de bateaux de croisière plus grands que le Palais des Doges.
Article rédigé par Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Le carnaval de Venise comme chaque année, attire des milliers de visiteurs. Derrière le masque d'une "ville musée" bat le coeur d'une autre cité, celle des Vénitiens. La cohabitation avec les visiteurs est parfois difficile pour ces habitants restés attachés à leur cité millénaire ; alors, les Vénitiens ont petit à petit quitté le centre et les retraités riches ou moins riches, se sont appropriés les lieux.Sur le Grand Canal, les anciennes familles véniciennes ont vendu leur palais à des Fondations ou des investisseurs, se réservant juste le dernier étage pour elles.

Pour éponger sa dette, l'Etat italien a tenté de vendre des îlots, comme par exemple Povéglia. Mais les habitants se sont mobilisés pour racheter cette terre. L'appel aux dons a été entendu au-delà des frontières et le projet a été stoppé pour l'instant. 

Mais quel tourisme veut-on et comment lutter ?

Augusta Conchiglia, dans le magazine Géo  Geofr, a recueilli les avis : "pour que la cité conserve une âme, il faut mieux protéger ses trésors architecturau et développer les initiatives culturelles pour quitter le tourisme de masse et accueillir une autre catégorie visiteurs, attirés par exemple par la Biennale et autres initiatives de ce genre. Mais par quels moyens? L'affaire n'est pas simple".

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