Planète influenceurs. Les Omas gegen Rechts, des grands-mères autrichiennes qui utilisent les réseaux sociaux pour faire entendre leurs combats
Chaque jour, franceinfo vous présente des femmes ou des hommes qui s’engagent et mettent leur notoriété numérique au service d’une cause. Aujourd'hui, les Omas gegen Rechts, un groupe de grands-mères autrichiennes engagées.
Les Omas gegen Rechts, comprenez les mamies contre la droitisation, ce sont plusieurs centaines de grands-mères, qui, partout en Autriche, défendent les droits humains dans la rue et sur les réseaux sociaux. Créé en 2017 pour protester contre l’extrême droite, le groupe des Omas a rapidement pris de l’ampleur, notamment sur Facebook où 18 000 personnes les suivent aujourd’hui.
La plupart de ces femmes sont retraitées, âgées entre 50 et 80 ans, avec une expérience qui les pousse à s’engager, à l’instar de Susanne, 71 ans. "Je n'ai jamais eu de grands parents car ils ont tous les quatre été assassinés par les nazis, explique-elle. L'histoire ne se répète jamais de manière identique mais j'observe tout de même des tentatives d'affaiblir les institutions démocratiques et de se diriger parfois vers un État autoritaire ici et dans le reste de l’Europe. Il faut donc se faire entendre."
De multiples combats
Les Omas sont de toutes les manifestations, que ce soit pour défendre le droit des femmes, l’accueil des migrants ou se battre contre le racisme et la haine religieuse. Pour toucher un maximum de personnes, elles relaient sur les réseaux sociaux leurs actions et discours lors des manifestations, elles postent aussi de courtes vidéos, aux messages percutants.
Utiliser les réseaux sociaux n’était pas une évidence mais c’est devenu, pour les omas, un moyen de toucher les jeunes générations afin qu’elles aussi s’emparent de ces combats, espère Éva, 60 ans. "Nous sommes sur Signal et avons notre propre forum.
Les jeunes nous soutiennent beaucoup et nous leur disons : ‘soyez actifs !’
Éva, 60 ansà franceinfo
Nous faisons tout cela pour eux car à nous, reprend la sexagénaire, on ne peut plus rien nous faire mais nous nous inquiétons de savoir comment nos enfants et petits enfants vont devoir vivre dans une société toujours plus froide et brutale." Grâce à leur visibilité sur les réseaux, les Omas ont fait des émules dans d’autres pays européens, notamment en Allemagne et en Italie.
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