Cet article date de plus de douze ans.

Pourquoi les familles populaires sont-elles si attachées aux devoirs à la maison ?

La suppression des devoirs à la maison permettra-t-elle de réduire les inégalités ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Ce n'est pas certain si l'on en croit Séverine Kakpo. Maître de conférences en sciences de l'éducation, elle vient de publier Les devoirs à la maison- Mobilisation et désorientation des familles populaires (PUF).

Présentation du livre par l'éditeur :

"Le rapport à l'école des familles populaires s'est profondément
transformé au cours de ces dernières décennies : gagnées par la montée
de la préoccupation scolaire, elles se sont profondément restructurées
autour des enjeux scolaires. Ce livre se propose d'éclairer un aspect
singulier et encore méconnu de leur investissement pour l'école : leur
mobilisation autour des devoirs et des enjeux d'apprentissage.
S'appuyant
sur une enquête ethnographique conduite auprès de familles populaires,
Séverine Kakpo analyse la manière dont leur foyer se transforme en
institution de sous-traitance scolaire mais aussi en institution
pédagogique autonome puisque les parents sont bien souvent prescripteurs
de travail " en plus ". Si ces familles offrent, sur le plan social,
tous les gages de conformité aux attentes de l'école, l'enquête montre
toutefois que beaucoup font l'expérience d'une profonde désorientation
face aux méandres du cur-riculum scolaire contemporain. Certaines
développent en outre des formes actives de résistance pédagogique.
Ouvrant la " boîte noire " des pédagogies familiales, l'ouvrage analyse
la manière dont les parents réinterprètent le curriculum et met en
évidence l'existence de dissonances entre codes scolaires et codes
familiaux."

L' auteur :

Séverine Kakpo est maître de conférences en sciences de l'éducation à
l'université Paris 8 et membre du CIRCEFT-ESCOL.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.