: Vidéo Ouganda : le gouvernement veut fermer les écoles "low cost"
Ces établissements scolaires privés, soutenus par des entreprises américaines telles que Facebook ou Microsoft, pourraient être fermés par le gouvernement ougandais, qui estime qu'ils ne répondent pas aux normes académiques et sanitaires.
Un tribunal ougandais a ordonné, vendredi 4 novembre, la fermeture d'une soixantaine d'écoles privées "low cost enseignant", financées notamment par le cofondateur de Microsoft Bill Gates et le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg.
La juge de la Haute Cour de Kampala a estimé que les 63 écoles primaires de Bridge International Academies (BIA) ne disposaient pas d'autorisations valables. Elle a également jugé que les enseignants de ces écoles n'étaient pas compétents, et que les salles de cours étaient insalubres. Des inspecteurs mandatés par le gouvernement ougandais avaient eux aussi dénoncé des locaux non conformes et insalubres.
Des écoles peu chères mais controversées
Ce jugement est un coup dur pour la société privée américaine Bridge International, qui dit accueillir 12 000 élèves ougandais. Elle a fait savoir qu'elle ferait appel de la décision de la Haute Cour. Ce réseau s'est considérablement développé depuis son lancement en 2008, en proposant un enseignement à moindre coût et axé sur la technologie dans des pays en développement en Afrique et en Asie.
Selon le principe de ces écoles low cost, les cours magistraux sont dispensés sur une tablette numérique à des classes de plusieurs dizaines d'élèves, avec beaucoup d'apprentissage par cœur. La tablette contrôle également l'absentéisme et les résultats des élèves. De son côté, l'enseignant a pour mission d'aider à l'acquisition des savoirs, pas de les dispenser.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.