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Question de choix. De l'huile de palme durable, c'est possible

Elle n'est pas bonne pour la santé, mais les consommateurs n'ont pas fini d'en entendre parler.

Article rédigé par franceinfo, Fabienne Chauvière
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Il n’existe à ce jour aucun label assurant aux consommateurs que l’huile de palme utilisée ne met pas la forêt en danger. (lcoccia / GETTY IMAGES)

L'huile de palme est utilisée dans les produits alimentaires mais aussi dans les cosmétiques

Le 4 avril, un rapport sur l'huile de palme a été adopté à la quasi unanimité par les députés européens. Ce rapport préconise une certification pour cette huile qui arrive en Europe. Car l'huile de palme peut contribuer à la déforestation.

Nous consommons tous de l’huile de palme. Elle est présente en grande quantité dans l’emblématique pâte à tartiner, mais on la trouve dans la moitié des produits qui sont vendus en grande surface : dans les pizzas, les biscuits, les chips, mais aussi les produits d’hygiène comme le dentifrice.

85% de l’huile de palme est produite en Indonésie

La moitié provient de parcelles qui ont pris la place de la forêt. Pour Greenpeace, boycotter les produits qui contiennent de l’huile de palme est mission quasi impossible. Pour l’association, c’est aux consommateurs de faire pression sur les entreprises qui l’utilisent. La méthode se révèle efficace.  En 2010, plusieurs grandes marques ont pris l’engagement de ne pas utiliser d’huile de palme à l’origine de la déforestation, et selon Greenpeace les résultats sont encourageants !

Il n’existe à ce jour aucun label assurant aux consommateurs que l’huile de palme utilisée ne met pas la forêt en danger. Une huile de palme bio n’est pas forcément irréprochable, et le label RSPO, qui promet une huile de palme durable, n’interdit pas la déforestation. Les entreprises responsables ne peuvent faire qu’une chose : s’assurer de l’éthique de  leur fournisseur.

En 2020, l’huile de palme qui n’aura pas contribué à la déforestation aura peut-être droit à un label européen

Car on n’en a pas fini avec cette huile extraite du fruit du palmier, semi solide à température ambiante, qui ne rancit pas, n’a pas de goût, et est facile à travailler. Elle contient 55% d’acides gras saturés, très appréciés par les industriels, car cela donne du moelleux, mais ces graisses augmentent aussi le risque de maladies cardiovasculaires.

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