Cet article date de plus de sept ans.

Si j'étais... Carla Bruni

Karl Zéro s'est imaginé dans la peau de l'épouse de l'ex-chef de l'État, Nicolas Sarkozy

Article rédigé par franceinfo - Karl Zéro
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5min
Cara Bruni et Nicolas Sarkozy à Toulon, le 21 octobre 2016. (AFP)

Si j’étais Carla Bruni, je serai toute seule à Courchevel. Ça devait être des super-vacances : raclette, ski et cocooning avec toute la famille, on avait même prévu de revoir tous ensemble Les Bronzés font du ski, c’est le film préféré de Nicolas. Et je me retrouve plantée là, Baby Alone in Babylone. Je me roule en boule dans mon gros pull en mohair, j’ai même plus envie de gratter la guitare, j’ai commandé des sushis, j’y ai pas touché, je n’ai plus goût à rien.

Depuis qu’il avait été exfiltré de la primaire de la droite, moi j’étais soulagée, je me disais que c’est un tout petit mal pour un très grand bien : je récupère mon Raymond tout à moi. On avait fêté son anniversaire, je lui avais offert un vélo électrique, parce qu’il a du mal dans les côtes au Cap Nègre, et on parlait projets d’avenir. Le pauvre ! Là, il avait déjà chaussé ses Moon Boots, il était même plutôt sexy dans sa combi multicolore des années 80.  Et puis boum ! la nouvelle est tombée : mon Raymond devait tout de suite retourner à Paris, à cause de l’affaire Bygmalion.

Laissez mon Raymond ! 

Si j’étais Carla Bruni, je vous demanderais à vous les journalistes, les médias, les juges, les redresseurs de tort de tous poils, de lui lâcher un peu la grappe, à mon Raymond. C’est vrai, quoi, c’était pas un si mauvais président que ça, il vous a quand même sauvé au moment de la crise des supbrimes en 2008. Vous croyez pas qu’il a pas pris assez cher comme ça ? Vous allez me l’abîmer combien de temps encore ? Je vais le récupérer dans quel état, moi, après tant d’acharnement judiciaire ? Inerte ? Bavant, avec une couverture à carreaux sur les genoux ? Ça va durer combien d’années, cette chasse à l’homme ?

Et si vous cherchiez ailleurs ?

Si vous avez les crocs, si vous voulez vous farcir du politicien, je sais pas moi, regardez voir si du côté de Fillon y aurait pas encore un truc à gratter. Je me suis laissé dire que la nuit venue, il rôderait pas mal en ce moment du côté du quai Kennedy, près de la Maison de la Radio. Je dis ça je dis rien. Mais il parait qu’il y a des photos, on distinguerait nettement Fillon en tenue de motard, avec une casquette en cuir, aux côtés d’un monsieur en combinaison de latex dont on ne voit pas la tête. Les Français ont le droit de savoir ! Et mon Raymond a le droit de prendre une retraite bien méritée. En même temps, bon, lancer des rumeurs, moi je trouve ça infect, c’est pas digne de notre République. J’en souffre d’ailleurs personnellement très souvent.

Tiens, si j’étais Carla Bruni, par exemple, j’aurais été écoeurée par cet article ignoble que j’ai découvert hier dans un France-Dimanche qui trainait à la réception de l’hotel : "Serge Lama et Carla : leur liaison secrète". J’hallucine ! Serge Lama ! Je lis quoi dans ce torchon ? Je cite : "Entre la belle brune et l’artiste de 73 ans au look rajeuni, qui lui donne une allure de baroudeur, il y a bel et bien un lien, une histoire secrète que l’un et l’autre chérissent aujourd’hui." Laquelle ? Pour le savoir, je continue : "On connaît  le goût de l’interprète de 'Quelqu’un m’a dit' pour les hommes d’un certain âge, celle qui a tenu dans ses bras Louis Bertignac, Jean-Paul Enthoven ou encore Mick Jagger."

C’est élégant ! Et puis c’est rassurant, passer de Jagger à Lama, c’est encourageant. La suite vaut son pesant de cacahuètes : "Comment résister à un grand artiste comme Serge Lama : qui peut se targuer d’avoir écrit certains des plus beaux textes de la chanson française, comme 'D’aventures en aventures' ?"  

Bref, pendant que mon Raymond croupira en prison, je me refais la cerise avec Serge Lama ? J’en suis malade ! Complètement malade-euh !

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.