Si j’étais...François Hollande
Le livre sur François Hollande sort jeudi 13 octobre. Un président ne devrait pas dire ça... résume la soixantaine de rencontres entre le président de la République et deux journalistes du quotidien Le Monde. Karl Zéro s'est mis à la place de François Hollande.
Si j’étais François Hollande, je ne ferais que des conneries. Moi, candidat à la présidence de la République, je vous dirais que j’y peux rien… c’est plus fort que moi ! Qu’à l’oral, je m’étale en choisissant l’émission de Yann Barthès pour dire merde à Poutine, passe encore, c’est de la pop politique, c’est dans l’air du temps. C’est à l’écrit que j’ai beaucoup plus de difficultés. Parce que je ne relis pas la copie. Et quand les livres sur moi sortent, le timing fait qu’à chaque fois, les propos relatés tombent on ne peut plus mal.
Après Jusqu'ici tout va mal, Le stage est fini, L'Elysée selon Hollande, Le pari, Le premier secrétaire de la République, Ça n'a aucun sens et Conversations privées avec le président, je me suis confié (à 60 reprises) à deux journalistes du Monde pour Un président ne devrait pas dire ça...
Remarquez, le titre est juste. 60 reprises. Ça veut dire que je n’ai que ça à glander, et que ces journalistes je les ai même plus vu que ma fiancée, Julie Gayet ! Ah oui, parce que ça y est : dans ce livre, ma relation est officialisée. Tant qu’elle ne l’était pas, avec Julie, on ne pouvait pas se voir beaucoup. Du coup, je montais… j’avais même pas le temps de retirer mon casque, elle me prenait pour un Daft Punk ! La fugacité de nos échanges, elle s’en plaignait, la petite, car ce qu’elle veut c’est… officialiser notre relation. Je me cite: "Elle souffre de cette situation. Elle est demandeuse de le faire. Ça brûle !"
Encore un texto de Valérie
Alors, pour éteindre l’incendie, dans ce bouquin, je recharcle au passage un coup Mme Trierweiler, qui rêvait d’officialiser, elle aussi – mais qu’est-ce qu’elle ont toutes ? Valérie, qui m’avait attribué cette infâme expression de "sans-dents", pour qualifier les gens pauvres. C’est ce qu’elle affirmait dans son misérable recueil de ragots, que d’ailleurs je n’ai pas lu. Enfin, sauf ce passage...
Bref, là, puisque l’occasion m’en est donné, je lui répond : "C'est odieux, c'est une trahison. Quand je dis que j'aime les gens, c'est vrai." Sauf que la Valérie, elle conserve ses textos ! Même ceux de 2005 ! Et hier, boum ! voilà qu’elle republie sur son compte mon texto de 2005, je me cite: "Je suis avec ma copine Bernadette en Corrèze, dans son discours, elle a fait un lapsus formidable. Rire général, même chez les sans-dents". Et c’est bien signé "F. Hollande", daté du 31 mai 2005 à 12h39.
Economisez 600 pages
Sauf que si j’étais François Hollande, j’aurais vérifié dans mes vieux agendas – elle garde bien ses vieux textos – ce que je faisais le 31 mai 2005. Et là, ce jour là, je vois que non, impossible, je ne pouvais pas être en Corrèze. J’avais deux bonnes raisons, en tant que premier secrétaire du PS, de rester sur Paris. Et d’un : c’est ce jour-là que Chirac a nommé Villepin à Matignon. Et de deux : souvenez-vous, c’était le jour du vote au référendum sur l’Europe, nous les politiques on était tous pour le oui, y avait que les sans-dents pour être contre !
On s’est pris une branlée mémorable, le non l’a emporté, mais heureusement, après, Sarko a fait voter oui aux députés, et tout est rentré dans l’ordre.
En résumé, si j’étais François Hollande, je vous conseillerais de ne pas acheter ce livre. Franchement. Il est cher, et 600 pages sur ma pomme, c’est assommant. Alors je vous file en vrac les autres scoops, et vous gardez vos 30 balles :
1- Najat n’est pas une intellectuelle. Bon ok, c’est pas un scoop.
2- Les footballeurs devraient faire de la musculation du cerveau. Pas un scoop non plus.
3- Il y a trop d’immigration. Mouais.
4- J’ai failli rebaptiser le PS Parti du progrès. On s’en cogne.
5- La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. Avec les seins nus, comme aime Manuel. Grand portnawak.
Voilà, vous venez de gagnez 30 euros. C’est bien la première fois que moi président, je vous fais gagner de l’argent !
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