Si j’étais... Vladimir Poutine
Russie, Syrie... l'action de Vladimir Poutine ne fait pas l'unanimité. Karl Zéro s'est mis dans la peau du président russe.
Si j’étais Vladimir Poutine, j’aimerais que les Français qui nous écoutent – et qui sont de plus en plus nombreux à le faire, même que France Inter a du soucis à se faire – j’aimerais que les Français, donc, se mettent deux secondes à ma place. Il est plus que temps pour moi, Vlad (vous pouvez m’appeler Vlad), de rétablir quelques vérités.
Pas un jour sans que vos soi-disant médias libres à la solde de Washington ne me maudissent. Pas une minute sans que vos dérisoires "réseaux sociaux", aux ordres de la ploutocratie bruxelloise, ne dénoncent ma politique expansionniste, au travers des aboiements des chiens de garde qui vous servent de journalistes ou d’influenceurs.
Si j’étais Vladimir Poutine, je souhaiterais ardemment vous convaincre d’oublier – le temps qu’une hirondelle passe sur votre maison – ce flot ininterrompu de vociférations pseudo-démocratiques et anti-moi !
Ouvrez la fenêtre ! Respirez ! Vous êtes bien, détendu ? Vladimir vous parle. Je suis Vladimir Poutine. Je suis votre ami (vous avez sommeil). Votre grand-frère protecteur (vos paupières sont lourdes). Oui, votre frère costaud, tendre et protecteur (réveillez-vous !) Vous avez la mémoire courte. Si vous n’êtes pas Allemands aujourd’hui, c’est quand même grâce à nous, du temps où la Russie avait des couilles. Aujourd’hui, grâce à moi, elle en a à nouveau, et vous me dénigrez !
L'Europe ? Quelle Europe ?
Comment ça vous êtes devenus Allemands quand même? Parce que Merkel dirige l’Europe ? Foutaises ! Elle ne dirige rien du tout, cette pauvre femme obèse et mal-fagottée. Elle marche au hasard, au radar, au sonar, comme votre Hollande, boursouflé de suffisance, comme les Anglais et les Italiens et comme tous les autres faquins qui composent votre pseudo Union Européenne, qui n’a rien d’unie. Et qui avance, pas à pas, dans la nuit noire, à la bougie, alors que le vent se lève ! C’est que "L’hiver vient" comme dit le nain dans Games of Throne !
Si j’étais Vladimir Poutine, vous me diriez, je vous entend d’ici : "Oui mais c’est pas gentil ce que vous faites en ce moment en Syrie, M. Poutine, bombarder d’innocents civils à Alep, comme ça... Et puis Bachar, que vous soutenez corps et âme, il est méchant ! Il a la gueule de l’emploi, d’ailleurs, celle du fourbe, du sadique moustachu ! " Tss tss tss ! Pas du tout. D’abord, Bachar est beau ! Enfin, pas beau-beau, mais présentable. D’ailleurs il a épousé une pure bombasse !
Mais la beauté de Bachar, à vrai dire, est surtout intérieure. C’est un vrai démocrate, lui… Il a été élu, donc il tient à terminer son mandat, quoi de plus normal, et à être jugé sur son bilan. 800 000 morts. Et moi, quitte à vous surprendre, je serai toujours du côté de la démocratie. Le peuple vote, et le président règne. Je sais que vous les Français êtes révolutionnaires dans l’âme, mais au fond vous êtes comme nous les Russes: une fois par millénaire, c’est largement suffisant.
Poutine a une référence : Staline
Evidemment, si vous préférez avoir Daech à tous les coins de rue, grand bien vous fasse. J’ai personnellement testé la méthode que j’applique à Alep il y a quelques années en Tchétchénie. "Plus d’hommes, plus de problèmes" disait Staline, qui n’avait pas que des défauts. Il était beau, d’ailleurs, Staline. Pourquoi je dis ça, moi ?
Bref, il est temps de vous réveiller pour de bon, on n’est pas dans ces séries ineptes que vous regardez la nuit pour vous évader de la monotonie de votre quotidien d’esclaves du système, on est dans la vraie vie ! Faut choisir ses vrais amis ! Marine, par exemple, ne jure que par moi. Faut dire que je finance sa campagne, comme Kadhafi le fit pour le président hongrois, enfin je me comprend. Mais je crois que je vais arrêter les enveloppes pour Marine, elle me déçoit. Elle est en train de renoncer à tout ce qui avait un peu de piquant dans son programme. Trump aussi me soutient. Mais lui, il est fou. J’aimerai être soutenu par des gens normaux, comme vous. Je suis comme tout le monde, j’ai besoin d’amour… Rendormez-vous, maintenant. Pour ça, je peux compter sur vous.
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