A consommer avec modération
Roselyne Desnoyers fait étape en ce moment à Sainte-Gemme-en-Sancerrois, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de Bourges.
Comment fonctionne cette distillerie ambulante ?
Vous apportez vos fruits et Roselyne les transfome en eaux de vie, c’est à peu près aussi simple que ça. A peu près, car il faut au préalable avoir écrasé et laissé fermenter ses fruits pendant un an minimum. Les récoltants du coin apportent leurs pommes, leurs poires, leurs prunes ou même leur marc de raisin. Roselyne plonge les fruits dans des grandes cuves remplies d’eau bouillante. L’alambic à vapeur fait le reste. Une demie-heure plus tard, les fruits sont devenus de l’eau de vie, grâce à cette grosse machine en cuivre datant de 1927. Roselyne Desnoyers est distillatrice professionnelle.
A ne pas confondre avec le bouilleur de cru qui distille sa propre récolte dans un atelier public ou qui fait appel à un professionnel comme Roselyne. Dans tous les cas, il faut payer une taxe à l’Etat. A chaque fois qu’elle change d’endroit, Roselyne doit prévenir les douanes mais aussi les mairies des communes où elle installe sa distillerie ambulante.
Elle fait beaucoup d'arrêts en huit mois
De mi octobre à mi-juin, elle parcourt neuf départements : le Cher, l'Yonne, la Nièvre, le Loiret, l'Essonne, l'Eure-et-Loire, l'Indre, l'Aube et la Seine-et-Marne. Le même itinéraire depuis 23 ans qu’elle fait ce métier. Roselyne et son alambic sont dans le Cher jusqu’à la semaine prochaine avant de s’installer dans la Nièvre. Pour finir, citons Les Contemplations de Victor Hugo : “L’homme est divin. Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin !”
Ajoutons que la femme a fait l’eau de vie.
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