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T'as vu l'info ? C’est l’histoire d’une publicité qui tombe très mal

Elle est ce matin à la "Une" du journal Les Echos. Une publicité pour un livre d’économie. Son auteur s’appelle Yves Jacquin-Depeyre. Il est avocat, économiste et président de la Chambre nationale de la représentation fiscale. 

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Une des Echos du lundi 29 août 2016. (Les Echos)

Son livre, que je n’ai pas lu, est publié chez Odile Jacob. Son titre ? La réconciliation fiscale. N’ayez pas peur, je ne vais pas vous faire un cours d’économie, je laisse ça à Emmanuel Cugny. En plus, je n’ai aucune compétence en matière de fiscalité. Non si je vous parle de ce livre, c’est parce que l’info qui m’a fait rire c’est ce qu’on appelle l’accroche de publicité de ce livre. C’est-à-dire l’argument publicitaire utilisé pour convaincre les lecteurs potentiels. C’est juste au-dessus du titre, et ça prend la forme d’une question : "Fillon pense réconciliation ?" Avouez que ça tombe mal. Juste le lendemain du jour où François Fillon a dézingué depuis sa bonne ville de Sablé-sur-Sarthe son ancien patron, Nicolas Sarkozy, en des termes d’une violence inouïe puisqu’il a osé utiliser le tabou des tabous, les affaires.

Je cite François Fillon : "Il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable". Et pour les mal comprenant il a rajouté : "Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?"

Du coup ce matin, voir côte à côte à la Une des Echos les mots Fillon et "réconciliation", ça ne marche pas du tout. C’est le problème avec la pub et avec le papier journal, une fois que c’est imprimé, c’est gravé dans le marbre et on ne peut plus effacer. C’est un peu comme une compagnie aérienne qui vanterait la qualité de ses longs courriers un matin de crash. Ou comme une marque de raviolis qui sortirait une pub le jour où un consommateur a trouvé une colonie de cafards dans une boîte de conserve. Non, désolé, mais prétendre que "Fillon" rime avec "réconciliation" c’est comme si je disais que Sarkozy rime avec burkini.

Le dicton du jour de Guy Birenbaum

"A la sainte Sabine, les Républicains sortent la carabine".


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