L'urineur arrosé
Ce matin, l’autre info est à Genève
20 minutes.ch m’a permis de découvrir une manière de gérer certaines nuisance que je n’aurais jamais imaginé…
Quel type de nuisances ?
Imaginez la belle Genève en cet été qui finira par arriver. Les douces soirées au bord du lac. De sublimes couchers de soleil sur le Jura et et et… de sales odeurs d’urine. Les élus socialistes ont décidé de s’attaquer à cette sale nuisance. Il faut dire que certains murs du centre-ville de Genève, proches des lieux de fiestas sont régulièrement utilisés par les fêtards et autres noctambules pour se soulager finissant par répandre une odeur nauséabonde qui ne s’estompe plus.
Et que proposent les élus socialistes ?
La conseillère municipale qui a rédigé un texte, une motion destinée à interpeller les autorités demande qu’il y ait davantage de WC publics, que ceux ci soient fixes ou éphémères, pendant les période de forte affluence. Les 974 amendes délivrées par la police l’an passé – jusqu’à150 fr suisses. –, ne suffisent pas à réfréner les ardeurs des contrevenants puisque le problème c’est que certains lieux ne possèdent pas de toilettes. C’est là qu’apparaît une toute autre piste que des toilettes. Savez vous monsieur Collard, vous qui savez tant de choses, ce qu’est une substance hydrophobe ? En chimie et en physique, une substance est dite hydrophobe (littéralement « qui n'aime pas l'eau ») lorsqu’elle repousse l'eau ou est repoussée par l’eau. Et donc, il est possible de peindre les murs avec une peinture hydrophobe dont l’effet va être de renvoyer son urine directement sur les chaussures ou sur les pieds de celui qui fait pipi. Un sujet déjà évoqué par Jean Zeid sur France Info.fr à propos de Hambourg où des pans murs de 6m2 ont été enduit de ce produit par des riverains furieux dans le quartier de Sankt Pauli, dit quartier de la soif. Cette expérimentation a inspiré les socialistes suisses. Seul problème cette peinture hydrophobe coûte cher. C’est environ 500 euros pour peindre une surface de 6m². Du côté des autorités de Genève on minore le problème et on annonce qu’une vingtaine de WC ont été ou seront bientôt rénovés. Alors je trouve qu’il y a dans cette histoire d’arroseur arrosé, au sens propre du terme, si tant est que l’urine soit propre, quelque chose qui rappelle le pire de la politique. Ne croyez-vous pas Gilbert Collard qu’on pourrait faire une analogie entre les indélicats qui souillent les murs avec leur urine et les politiques qui polluent nos débats ? Des politiques qui, dans ce cas, finissent toujours par voir revenir leurs déjections ou leurs abjections leur revenir sur leurs pompes. Je vous soumets ici un proverbe Breton que visiblement Jean Marie Le Pen n’a pas suffisamment médité : « Qui pisse face au vent se rince les dents »
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