Ne mégotons pas !
Ce matin l’autre info est dans le Morbihan
Ouest France tire le portrait de "madame mégots". Nous sommes à Arzon, dans la presqu’île de Rhuys dans le Morbihan. Madame Mégots, c’est Annick qui a déjà ramassé 55.000 mégots de cigarettes…
Mais pour quoi faire ?
Depuis début octobre à Paris, les fumeurs savent que s’ils jettent leur mégot par terre, ils risquent une amende de 68 euros. De son côté, Annick a décidé de s’attaquer seule aux mégots qui jonchent le sol breton. Annick rappelle qu’un mégot met douze ans à disparaître et déplore qu’ils puissent tuer des bébés goélands ou des poissons. Alors quand elle se balade, Anick a une bouteille en plastique et elle ramasse. Madame mégot a déjà collecté plus de 55.000 mégots. Elle a raison. Les mégots se recyclent en plastique. Annick espère susciter des vocations de ramasseurs de mégots. Elle voudrait que les collectivités locales deviennent des points de collecte.
Brigade des mégots
Alors, d’ores et déjà, on peut rassurer Annick et lui dire qu’elle n’est pas seule. Il existe déjà une "brigade des mégots" constituée de 72 équipes ; c’est une initiative de Terracycle. Et puis il existe, ailleurs, des idées innovantes. Direct News raconte comment à Londres, l’association Hubbub installe des cendriers de rue spéciaux. Ils permettent aux fumeurs de participer à un sondage à deux réponses, en mettant leur mégot dans le cendrier qui correspond à leur réponse. Exemple : "Quel est le meilleur footballeur du monde ?" Cendrier de droite "Ronaldo" ou cendrier de gauche "Messi". On peut même parfois gagner un téléphone portable en ramassant des mégots repérables car ils ont été entourés à la craie sur les trottoirs. De quoi motiver les ramasseurs.
Et si, justement, motivation et incitation étaient les deux mamelles du civisme ? Parce que, Monsieur Sapin, si l’État et les collectivités locales punissent les comportements non écologiques, ce n’est pas seulement pour le bien de la planète… Mais aussi parce que les taxes, et les amendes ça leur rapporte ! Alors punir le vice et les fautifs d’accord ! Mais pourquoi ne pas récompenser la vertu de ceux qui aident au bien public ? Pourquoi ne pas payer ceux qui ramassent les mégots avec une petite partie de l’argent taxé à ceux qui sont verbalisés ? Une manière, Monsieur Sapin, de faire rimer civisme et écologie, tout en faisant marcher l’économie et donc la croissance. J’ai bon ?
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