T'as vu l'info ? Charlie-Mediapart, c'est l’incendie du hashtag

Les médias matinaux m’ont épuisé. Tout le monde doit y choisir son camp. Vous trouverez dans Libération une double page éreintante sur Charlie Hebdo contre Mediapart. Deux ou trois tribunes sur le même sujet dans Le Figaro et dans Le Point, Franz-Olivier Giesbert –qui manquait vraiment dans le décor– demande à Edwy Plenel, qu’il appelle l’Abbé Plenel, de présenter ses excuses à toute l’équipe de Charlie Hebdo.

Voilà pour les journaux. Quant aux réseaux sociaux, ce sont des réseaux soucieux ou les supporters des uns insultent les fans des autres. Si vous n’êtes pas inscrit sur Twitter ou sur Facebook, continuez ! Vous éviterez l’incendie du hashtag. Les médias, les réseaux, sont un ring ou s’affrontent les uns et les autres, clash après clash, crash après crash, et tout s’y paye cash.

Vous avez aimé Charlie contre Ramadan ? Vous avez aimé Charlie contre Mediapart ? Vous avez aimé Riss contre Plenel ? Vous avez aimé Plenel contre Charlie ? Vous avez aimé Valls contre Plenel ? Alors vous allez adorer Me Eric Dupond Moretti contre Bernard-Henri Lévy. L’avocat qui s’aime le plus au barreau de Paris (initiales EDM) a envoyé une lettre au philosophe qui s’adore le plus au monde (initiales BHL). Il répond dans cette missive-missile au Bloc-Notes du Point dans lequel "Initials BHL" critiquait la défense du frère de Mohamed Merah par "Initials EDM". Mais en 2017, quand l’avocat au plus gros ego envoie une lettre à l’éditorialiste le plus "chemise blanche ouverte sur un torse glabre", la lettre tombe du camion de La Poste et fuite sur les réseaux sociaux. Du coup tout le monde la lit. Le secret de la correspondance est encore plus décédé que le secret de l’instruction.

Clash en rase-motte

Si vous n’avez pas encore fondu un plomb, vous pouvez vous passionner pour le match Ardisson contre Squeezie. Là on passe de la Ligue des champions à la Division d’Honneur. L’animateur de "Salut les Terriens" avait invité le youtubeur aux plus de neuf millions d’abonnés – il sort un livre – pour se moquer de lui sur son plateau. Pendant une interview d’un mépris délirant, Ardisson reproche à Squeezie de gagner du fric avec du vent. Et moi qui croyais que c’était justement le secret de la carrière d’Ardisson.

Eh m... ! Je me suis pris à mon propre piège. Je prends parti. Je descends dans l’arène. Ah mince. Il ne faut pas que je dise "arène" ! Les anti-corridas vont me lyncher. Je me ressaisis. Je redescends. Je me calme. Et surtout, je ne choisis AUCUN camp dans le dernier débat qui buzze qui clashe et qui pète : Castaner contre Castaner. Ne comptez pas sur moi pour choisir.

Le dicton du jour

À la sainte Marguerite, je suis jésuite, j’hésite.