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T'as vu l'info ? Des cadeaux inappropriés

Les costumes de François Fillon offerts par un ami sont le nouveau scandale du candidat à la présidentielle. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Fillon, candidat à la présidentielle, au siège du parti LR à Paris, le 6 mars 2017. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Je dois vous faire un aveu très important. J’ai découvert, dimanche 12 mars, comme tout le monde, dans Le Journal du Dimanche, qu’un ami resté inconnu avait offert à M. Fillon des costumes et j’ai vu l’émotion que ces cadeaux provoquent. Je me rends compte, du coup, que quand on exerce une profession exposée, un métier public, il faut être transparent. Donc, ce lundi, je vais vous avouer la vérité. La semaine dernière, j’ai reçu un cadeau inapproprié à franceinfo. C’était tôt le matin, je suis allé jusqu’à ma boîte aux lettres et là, il y avait une caisse à l’intérieur. Une grosse caisse. Je suis revenu en courant à mon bureau et là j’ai découvert un cadeau absolument génial. Cinq bouteilles de 250 ml de shampooing bon marché, des produits gratuits, ne pouvant être vendus, qui m’étaient offerts par une marque de produits de coiffure, que je ne citerai pas à l’antenne, avec des bouteilles à l’effigie des candidats à la présidentielle.

Erreur de ma part

Là j’ai fait une grosse boulette, au lieu de refermer le carton et d’informer immédiatement ma hiérarchie, Laurent Guimier, le patron de franceinfo, Mathieu Gallet, le président de Radio France, au lieu de prévenir le médiateur de Radio France, Bruno Denaes, j’ai commis l’irréparable. Je n’ai rien dit à personne. Il y a pire. J’avais cinq bouteilles, je les ai posées sur une armoire. Il ne m’en reste plus que deux.

Deux des cinq flacons de shampooing offerts à Guy Birenbaum. (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

Je ne suis pas fier de mon erreur et je voudrais m’excuser publiquement de ne pas avoir déclaré ce cadeau à ma hiérarchie. Nous les journalistes, nous devons nous comporter avec déontologie et discernement, surtout si nous voulons ensuite pouvoir reprocher aux politiques leurs manquements ou leurs arrangements. Je le promets solennellement, la main sur le cœur, cela n’arrivera plus et désormais je déclarerai tout, tout, tout.

Le dicton du jour

À la Saint Rodrigue, moi, journaliste, je n’accepterai rien des marques les plus prodigues.

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