T'as vu l'info ? Dire du mal, ça fait du bien
L'ocytocine, l'hormone du plaisir, se libére quand on dit du mal d'autrui. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée par l'université de Pavie, en Italie.Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.
Chaque jour on découvre des études se voulant scientifiques et qui n’ont généralement aucun intérêt. Mais là, je suis tombé, via plusieurs sites internet, sur une étude italienne de l’université de Pavie qui a attiré mon attention tant sa conclusion est géniale. Dire du mal, médire, cancaner, commérer, bavasser, "bitcher", libérerait de l'ocytocine, qui n’est autre qu’une sorte d’hormone du plaisir.
Tu ne sais pas la dernière ?
Au lieu de parler à la machine à café du bon programme que vous avez vu à la télévision la veille au soir, dites du mal de vos collègues, ça vous fera le plus grand bien. Je passe rapidement sur les conditions de réalisation de l’étude par le docteur Natascia Brondino. En gros, après avoir organisé des discussions plus ou moins médisantes, on a recueilli la salive de 22 étudiantes – assez bizarrement que des filles – pour mesurer leur taux d'ocytocine. Résultat : le taux d'ocytocine de celles qui ont le plus comméré s'est révélé beaucoup plus élevé.
La conclusion de l’étude est simple pour ne pas dire un peu simpliste. Une conversation dans laquelle on dit du mal rapproche plus les personnes qu’une pauvre conversation anodine. Donc dites du mal et vous vous ferez du bien.
Pas la peine d’expliquer ça à nos hommes politiques qui sont d’horribles langues de vipère. Surtout en ce moment. Prenez deux membres Les Républicains qui soutiennent François Fillon dans tous les micros en hurlant contre un complot médiatique, un lynchage. Débranchez le micro, laissez les seuls dans une pièce. Au bout de 10 secondes, ils se lâchent et disent plus de mal de François Fillon que tous les journalistes du Canard enchaîné réunis. C’est du vécu. Mais ne faut pas leur en vouloir, c’est juste que ça leur fait du bien.
Le dicton du jour
À la Saint Arnaud, vous pouvez vous permettre d’être un peu salaud.
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