T'as vu l'info ? Rien ne sert de courir
Une lettre aurait mis près de 50 ans pour faire 200 kilomètres ? C'était un canular. Et cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.
Je suis tombé sur un article du site Creusot Info. C’est une info qui parle d’un club de sport, l'Entente athlétique du Creusot. L’EALC a envoyé une lettre, le 31 janvier 1968, à un autre club sportif, un club d’athlétisme de Saint-Etienne nommé Coquelicot 42 Athlétisme. C’était donc il y a 49 ans. Et si l’EALC écrivait au Coquelicot 42 Athlétisme ce 31 janvier 1968, c’était pour inscrire un de ses coureurs, Dominique Nallard, au cross-country Bornier, un cross se déroulant le 4 février 1968.
Si Creusot Info en parle c’est que ce courrier que L'Entente Athlétique du Creusot avait expédié le 31 janvier 1968 ne serait arrivé que ces jours-ci au Coquelicot 42 Athlétisme. Il aurait fallu 49 ans pour que la lettre parvienne à franchir la distance entre Le Creusot et Saint-Etienne, c’est-à-dire un peu plus de 200 kilomètres, car en 1968, il n’y avait pas encore l’autoroute.
D’où cette réponse prétendument signée Coquelicot 42 Athlétisme : "Nous accusons réception de votre réponse pour le Cross Bornier du 4 février 1968, malheureusement reçue trop tardivement, puisque 49 ans après la date de la compétition qui ne figure plus au calendrier désormais. En vous remerciant pour vos efforts, nous ne doutons pas voir l'Entente athlétique Le Creusot prochainement sur nos terres. Sportivement." J’en étais là quand je suis allé fouiller sur le site de ce club et j’ai découvert la clé de l’intrigue. Et du canular.
Une simple farce
En vérité, comme l’explique Estelle, responsable administrative, la vieille lettre de 1968 a été retrouvée dans les archives du Coquelicot 42 Athlétisme par l’historien du club, qui a décidé d'en faire une blagounette en la transférant à son frère, licencié à l'Entente Athlétique du Creusot. Ce dernier, farceur, l’a postée sur Facebook le 27 mai avec un gros smiley qui a échappé à quelques lecteurs du côté du Creusot. C’est moche. Tout est bon pour se moquer de la Poste.
Le dicton du jour
À la Saint Ferdinand, rien ne sert de courir, il faut partir à temps.
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