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T'as vu l'info ? Sondons les sondages

Le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu dimanche 23 avril. Les sondages d'opinion se multiplient. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une fils d'attente pour déposer son vote dans une urne. (SEAN GALLUP / GETTY IMAGES EUROPE)

Lundi 24 avril, dans trois semaines exactement, dans cette matinale, nous connaîtrons l’affiche du second tour de la présidentielle. Et tout recommencera pour deux semaines. D’ici là, je vais vous avouer ma perplexité et mon incompétence. Du coup, je ne vais pas trop vous faire sourire ce matin parce que je ne sais rien de ce qui va se passer dans trois semaines. Je suis dans le brouillard le plus total.  Et je vais vous expliquer pourquoi. Si je regarde les sondages, les tendances, les dynamiques, le duel Le Pen/Macron semble évident.

Et pourtant, je n’y crois pas parce qu’il y a une chose que personne ne sait mesurer : quels comportements électoraux vont provoquer ces sondages quotidiens et les commentaires innombrables qu’ils génèrent dans les médias ? Il y a une vingtaine d’années quand j’enseignais la science politique à la fac, on se servait de concepts américains datant du début du XXe siècle. Les effets  "bandwagon" et  "underdog". Le "bandwagon" c’est le wagon du train dans lequel montent tous ceux qui veulent être associés à la victoire qui s’annonce. L’effet  "bandwagon" ce sont donc les électeurs qui votent pour le candidat en tête dans les sondages.

De l'info à foison

Et puis à l’inverse, on apprenait aux étudiants l’effet  "underdog", "underdog" qui veut dire opprimé ou outsider. Là, ce sont les électeurs qui votent pour le candidat qui a l’air à la traine dans les sondages. On expliquait alors que ces deux tendances se compensaient. Le souci, c’est que ces concepts ont été forgés à une époque où il n’y avait pas des smartphones branchés non stop sur le web,  pas de chaînes d’information en continu, pas de sites d’informations, pas de réseaux sociaux et surtout, pas de sondages quotidiens. Donc vous dire ce qui va se passer lundi dans trois semaines ? Je ne peux pas. Je ne sais pas. Et je reste planté là.

Le dicton du jour

À la Saint Richard, les experts qui vous prédisent le second tour sont des vantards.

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