Tout est politique. Réforme de l'université : "Nous avons substitué au tirage au sort la sélection", assure Boris Vallaud
Le député Nouvelle gauche des Landes Boris Vallaud était l'invité de Tout est politique, lundi sur franceinfo. Il est revenu sur le plan étudiants dévoilé ce matin par le gouvernement Philippe. "Il va falloir être attentifs", affirme-t-il.
Le député Nouvelle gauche des Landes Boris Vallaud était l'invité de Tout est poliqitue, lundi 30 octobre sur franceinfo. Il est notamment revenu sur le plan étudiants, dévoilé par Édouard Philippe. Le tirage au sort est supprimé et la sélection n'est pas instauré telle quelle mais, dans les filières sélectives, les universités pourront imposer une remise à niveau à certains élèves avant de les intégrer dans la formation. Si Boris Vallaud se retrouve dans les constats et les grandes lignes du projet, il affirme qu'il y a "un certain nombre de points de vigilance".
Des choses intéressantes, des points de vigilance
Boris Vallaud se retrouve dans le constat dressé par le gouvernement quant au fonctionnement actuel d'admission post-bac. "Il y a deux éléments de diagnostic qui nous mettent tous d'accord, c'est que le tirage au sort n'est pas une solution et que l'échec à l'université est préoccupant." Le député Nouvelle gauche est également assez favorable à l'orientation de la réforme. "Il y a des choses qui sont intéressantes", affirme-t-il en citant notamment une procédure simple et transparente, la fin du tirage au sort et l'accompagnement personnalisé.
Mais il nuance en affirmant que, dans le détail, la réforme n'est pas si bonne que ça. "Il y a quand même un certain nombre de points de vigilance sur lesquels il va falloir être attentifs pour voir si, en réalité, ce n'est pas une sélection déguisée qui a été mise en oeuvre." Il n'y aura plus tirage au sort sur les filières en tension mais les universités pourront, dans certains cas, n'admettre les étudiants qu'après une remise à niveau. "Nous avons substitué au tirage au sort la sélection", tranche-t-il.
Boris Vallaud assure que des questions se posent face aux réformes annoncées. "Est-ce qu'il n'y aura pas des contournements ?", s'interroge-t-il en pointant notamment les défaillances de la carte scolaire. "Est-ce que les moyens vont être mis en face ?" poursuit Boris Vallaud. "On a entre 35 et 45 000 étudiants supplémentaires chaque année. Ça veut dire une grosse université, deux petites unviersités en plus chaque année. Les moyens qui sont annoncés sont, de ce point de vue là, très insuffisants."
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