Tout est politique. Réforme du Code du travail : "le nouveau prolétariat" pas assez pris en compte, selon Éric Woerth
Le député Les Républicains de l'Oise Éric Woerth était l'invité de Tout est politique, lundi sur franceinfo. Il est revenu sur les ordonnances qui vont réformer le Code du travail, qui selon lui ne prennent pas en compte le "nouveau prolétariat."
Le député Les Républicains de l'Oise et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Éric Woerth, était l'invité de Jean-François Achilli dans Tout est politique, lundi 16 octobre sur franceinfo. Il est revenu sur les ordonnances qui vont réformer le Code du travail, publiées au Journal officiel en septembre dernier et qui seront soumises au vote du Parlement avant la fin de l'année. Il assure qu'il va voter ces ordonnances mais regrette "des manques très importants dans cette réforme", notamment en ce qui concerne "le nouveau prolétariat".
Un champ de la nouvelle économie oublié
"Je note qu'il y a des manques très importants dans cette réforme", a estimé Éric Woerth. Il prend pour exemple les travailleurs liés aux nouveau métiers du numérique, qu'il appelle "le nouveau prolétariat". Il les définit comme "ceux qui travaillent pour des plateformes numériques, dans des conditions souvent qui doivent être dénoncées et qui ne gagnent pas grand chose parfois au risque de leur vie". Selon lui, ces travailleurs n'ont pas été pris en compte dans la réforme du Code du travail et les enjeux qui sont liés à leur métier n'ont pas été inclus dans les changements de la législation. "Je suis très étonné que le gouvernement n'ait pas traité dans une réforme du Code du travail tout ce champ de la nouvelle économie."
Selon lui, "il n'y a rien dans la loi" pour encadrer leur travail. "Ce nouveau prolétariat nécessitait d'inventer de nouvelles formes de protection", assure le député LR de l'Oise. "On doit avoir une économie la plus libre possible avec un cadre de réponse." Si le député est souvent un farouche défenseur de la liberté plus que de la protection, il estime cependant qu'il faut plus d'encadrement dans ces nouveaux secteurs.
Les salariés ne sont pas des esclaves ! Dans ce cas-là, ça ressemble un tout petit peu à ça. Il y a ceux qui galèrent sous le pont et, en même temps, il y a tout ceux qui se disent 'C'est magnifique l'économie numérique'.
Éric Woerth, député LR de l'Oiseà franceinfo
Il estime d'ailleurs que le gouvernement aurait dû prendre en compte ces nouveaux travailleurs compte tenu de l'image qu'il souhaite renvoyer. "Je ne comprends pas qu'un gouvernement qui dit qu'il a les deux pieds dans le nouveau monde n'ait pas traité ce sujet"
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