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Tout est politique. Verdict du procès Merah : "Les victimes sont bafouées", estime Nicolas Dupont-Aignan

Nicolas Dupont Aignan, député de l'Essone et président de Debout la France, était l'invité de Tout est politique, jeudi sur franceinfo. Il est revenu sur le verdict du procès Merah, affirmant qu'il était "triste" de ce jugement. 

Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France, était l'invité de franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le président de Debout la France et député de l'Essonne Nicolas Dupont-Aignan était l'invité de Tout est politique, jeudi 2 novembre sur franceinfo. Il a réagi à la condamnation pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" d'Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah auteur des tueries de Toulouse et Montauban en 2012. Le frère du terroriste écope d'une peine de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d'une peine de sûreté des deux tiers.

"La justice tranche du côté du laxisme"

"C'est un peu facile. Quand on sait les remises de peine qu'il y aura cela veut dire que le frère Merah sortira dans 14 ans", a réagi Nicolas Dupont-Aignan. "Cela veut dire aussi que les victimes sont bafouées donc je suis triste que ce jugement soit ainsi. Mais je respecte la justice." Nicolas Dupont-Aignan affirme que la justice n'a pas prononcé une peine suffisamment importante : "La justice tranche une fois de plus du côté du laxisme, les conclusions de l'avocat général étaient pourtant limpides."

Le président de Debout la France s'est également inquiété des autres cas de radicalisation qui peuvent exister en France. "Au-delà de cette décision, pensons à tous les Merah en puissance parce qu'on se concentre là-dessus mais il faut voir tous les cas qui vont arriver", a-t-il regretté. Le souverainiste prévient : "Face à cette guerre, si la société française ne change pas, nous irons au-devant de grands malheurs."

"On ne peut pas se laisser tuer sans réagir"

Il estime que la France doit proposer une riposte sécuritaire. "À un moment, il faut répondre. On ne peut pas se laisser tuer sans réagir. D'une manière générale, toute la société française est dans la culture de la repentance et de la faiblesse." Pour Nicolas Dupont-Aignan, "le rôle d'un homme politique est de prendre des mesures. J'en avais présenté 25 à François Hollande lors des attentats du 13 Novembre, de prendre des mesures pour qu'on lutte contre ce fléau et ça, ce n'est pas fait."

Le maire de Yerres (Essonne) rappelle que, d'après lui, "il y a actuellement 700 jidhadistes qui ont été combattre en Syrie, qui sont sur le point de revenir. Il y en a 300 qui sont revenus, il y en a 130 en prison et le reste en liberté." Face à ces chiffres, il s'interroge : "Comment on fait ? Comment on revoit le code de procédure pénale ? Comment on contrôle nos frontières ? Voilà les questions qu'il faut se poser. De grâce, peut-on prévoir la suite et éviter qu'il y ait d'autres Merah ? C'est ça la responsabilité politique".

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