Christine Angot : "Je ne suis pas quelqu'un de malveillant, bien au contraire !"
Les émissions de télévision se l'arrachent. Alors qu'on la présente comme le porte-drapeau de l'autofiction, elle a publié un roman d'un genre nouveau, pour elle. Il s'agit d'une succession de nouvelles et portraits très courts, de 10 lignes à quelques pages. On ne reconnait personne. Il n'y a pas les noms. Il ne s'agit pas forcément pour elle d'éviter de revivre les deux procès qu'elle a essuyés pour atteinte à la vie privée après les romans Le marché des amants et Les petits où elle avait été condamnée à 10.000€ puis 40.000€ de dommages et intérêts. Elle a été blessée par ces attaques, mais veut rester sincère.
Christine Angot est aussi quelqu'un de très suivi par la critique mais qui, paradoxalement, a eu très peu de prix littéraires : ni le Goncourt, ni le Médicis, ni le prix de l'Académie française, ni même celui des lectrices de tel ou tel magazine féminin. Elle a "seulement" obtenu le Prix de Flore 2006 pour Rendez-vous . Et puis, en 2012, elle a publié un ouvrage qui a fait son petit scandale : Une semaine de vacances , qui commence par une fellation. Ce pourrait être un livre érotique si ce n'était le récit d'un inceste. Ce qui frappe : la fille, qui a entre 14 et 16 ans, semble dire toujours oui et semble n'avoir jamais de plaisir. Le roman a obtenu le prix Sade et elle a refusé le prix.
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