COP21 : l'Europe bon élève dans un marché prometteur
Eurostat nous dit que dans l’Union depuis 2008, la productivité des ressources a augmenté de près d’un tiers. Ce qui veut dire qu’on produit plus avec moins, que l’on augmente son produit intérieur brut mais pas pour autant sa consommation intérieure de matière.
La CIM, la consommation intérieure de matière, dépend évidemment des ressources naturelles de chaque pays, des activités économiques, des modes de consommation et des sources d'énergie. Les statisticiens d’Eurostat ont pris tout ça en compte. Et ces statistiques nous montrent donc qu’on utilise mieux l’énergie, et par exemple, que le Luxembourg est LE bon élève de la classe européenne, la France est 6e derrière les Pays-Bas, le Royaume Uni, l’Italie et l’Espagne.
Pour la COP21, un critère, la pollution
Mais la COP21 tiendra d’abord compte de la pollution, des émissions de gaz à effet de serre dont fait partie le C02 avec la Chine comme pollueur en chef. Sur la période 1990 à 2012, Eurostat montre très clairement qu’en 22 ans, presque tous les pays européens ont diminué leurs émissions, notamment dans la nouvelle Europe, où certains pays les ont divisés par deux mais on partait de très loin.
Dans le même temps la France ne les a diminués que de 10 %, et certains pays, comme l’Espagne où l’Autriche, les ont légèrement augmentés. Et puis il y a l’énergie propre, l’énergie verte est désormais première source d’électricité en Europe. Elle représente presque un tiers de la production d’énergie, avec l’Allemagne comme leader, un quart de son énergie provient des renouvelables et elle en consomme 30 %, mais le pays qui en est le plus gros consommateur, c’est la Suède avec plus de 52 %. On voit qu’en Europe, un véritable tournant a été pris.
L’Europe, bonne élève de la COP21
L’Europe a commencé avant tout le monde et 4 pays, la Suède, la Lettonie, l’Estonie et la Bulgarie, ont déjà atteint les objectifs fixés par le précédent sommet de Kyoto, soit 20% de renouvelables dans la consommation d’énergie.
Le marché des renouvelables représente plus de 130 milliards d’euros en Europe, avec au total 40% des brevets dans le monde et un million d’emplois. L’objectif d’atteindre 40 % de renouvelables en 2050 demandera à l’Union d’investir 2.000 milliards d’euros sur 10 ans.
L’Europe veut être leader et surtout indépendante car elle importe pour l’instant plus de la moitié de son énergie, dont un tiers de gaz russe. Mais attention, la Chine, numéro 1 du photovoltaïque, emploie aujourd’hui près de trois millions et demi de personnes, soit la moitié des salariés mondiaux du secteur, et rattrape son retard à toutes jambes, tout comme le Brésil et les États Unis.
Et l’enjeu de la COP ne sera pas seulement climatique, il sera aussi un colossal enjeu économique. Aujourd’hui, dans le monde, on investit quelques 270 milliards dans le secteur des renouvelables, il en faudra beaucoup plus pour répondre à la demande mondiale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.