Airbus Helicopters séduit la Pologne
Après le contrat égyptien pour l'avion de combat Rafale de Dassault Aviation, voici le Caracal EC-725, un hélicoptère militaire multirôles. L’armée polonaise a retenu ce modèle pour passer des tests avant de prendre sa décision définitive mais les américains sont d’ores et déjà écartés, ainsi que les italiens et les britanniques. L’appel d’offre porte sur une cinquantaine d’appareils pour environ 2 milliards et demi d’euros.
Cela serait un deuxième gros contrat pour Airbus Helicopters en l’espace de quelques mois
En mars, le groupe – anciennement Eurocopter – avait signé avec la Corée du Sud un contrat exceptionnel par son ampleur : 314 hélicos militaires et civils. Tout cela est de nature à redonner du courage aux salariés et ingénieurs du groupe refroidis par les déboires rencontrés par l’avion A400M.
Comment qualifieriez-vous la perspective de ce contrat avec la Pologne? Est-ce une victoire technologique, commerciale ?
C'est d'abord la victoire du savoir-faire industriel français qui pousse nos clients étrangers à nous préférer aux concurrents qui proposent du matériel plus cher et moins modulable. Airbus Hélicopters est basé à Marignane dans les Bouches du Rhône, est dirigé par des français... Ensuite, ce contrat va permettre à Airbus Hélicopters de poursuivre son développement en Pologne où il y a déjà un centre de recherches… les promesses d’investissements du groupe sur place ont d’ailleurs pesé dans le choix fait par les polonais.
Faut-il en tirer une leçon, aussi, sur le plan politique ?
Le choix du Caracal traduit un réchauffement de nos relations avec Varsovie, ternies par la perspective de la vente des frégates Mistral à la Russie, très mal vue par le gouvernement polonais. Et puis la France s'impose dans ces marchés à l'export grâce à une forte collaboration entre civils, militaires et politiques. Les commerciaux français travaillent main dans la main avec les ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et des Affaires étrangères Laurent FABIUS qui s'investissent beaucoup dans les négociations. Les premières ventes de Rafale à l'étranger, le succès de nos hélicoptères... Nicolas SARKOZY en avait rêvé sans y parvenir, François Hollande y parvient sans forcément en avoir rêvé… les affaires sont les affaires.
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