Climat et capitalisme peuvent-ils faire bon ménage ?
Vaste question ! C'est celle que pose l'économiste Jacques Mistral dans un livre à paraître au mois de juin aux Editions Eyrolles : "Le climat va-t-il changer le capitalisme ?".
Poser cette question revient à s'interroger sur les choix économiques, financiers et managériaux qu'impose le réchauffement climatique. Plus personne ne le conteste, pas même les chefs d'entreprises qui ont bien saisi l'opportunité d'accompagner le mouvement.
Sauver la planète a un coût mais c'est aussi un business ?
Cela sera aussi une source d'économies. L'objectif des dirigeants d'entreprises est de peser sur les négociations des grandes conférences internationales dont la COP 21 (la Conférence des parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) que la France est la seule à avoir eu le courage d'organiser après l'échec cuisant du sommet de Copenhague en 2009.
C'est un enjeu énorme pour Paris sur les plans politique et économique.
Pour les entreprises, ce n'est pas qu'une question de bonne volonté. Elles ne vont pas participer à la lutte contre le réchauffement uniquement parce que c'est une idée séduisante. Elles le feront à condition de travailler dans un cadre où la concurrence est organisée équitablement.
Autre enjeu : celui du prix du carbone rejeté par les entreprises polluantes
Combien doit coûter la tonne de carbone ? 40, 100, 120 euros ? La question n'est toujours pas tranchée, et le prix en tant que tel n’est pas la seule variable. C'est aussi le contexte institutionnel dans lequel ce prix deviendra un signal impératif pour les décideurs économiques.
Ce qui nous ramène à la question centrale : le climat peut-il réellement changer le capitalisme ?
Oui, pour la simple et bonne raison que c'est inscrit dans l'histoire.
Nous sommes aujourd'hui devant la perspective d'un changement de même ampleur que la révolution industrielle et sociale qui s'est produite au XIXème siècle.
Après la productivité et les droits sociaux : les émissions de C02 avec, en filigrane, les questions environnementales, d'emplois et de santé publique.
La France joue très gros dans l'organisation de cette COP 21.
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