La Chine en pince pour les hélicos d'Airbus
Un contrat supplémentaire après celui signé en mars dernier avec la Corée du Sud pour la vente de quelques 210 hélicos civils et militaires.
Airbus Helicopters (ex Eurocopter), basé à Marignane à côté de Marseille, vient de signer avec une société de location chinoise un accord portant sur la vente de cent appareils de type Ecureuil dans les cinq ans à venir. Montant du contrat : 400 millions d’euros.
Tous ces hélicoptères seront construits à Marignane, ce qui devrait remonter le moral des troupes après le revirement récent du Japon pour la construction d’appareils en commun.
Pourquoi la Chine fait-elle ce choix ?
La technologie et notre savoir-faire industriel poussent les clients internationaux à nous choisir aux dépens des américains qui sont pourtant en embuscade.
Il y a aussi une belle force de frappe commerciale emmenée par Norbert Ducrot, vice-président pour l’Asie du Nord, fin connaisseur de la région, dont les succès commerciaux lui valent le surnom de Norbertcopter.
Les commandes chinoises doublent tous les ans, au point de dépasser bientôt le marché américain du civil.
L’ Eldorado chinois n’est donc pas un fantasme
Airbus Helicopters affirme détenir déjà au moins 45% de part de marché dans l’Empire du Milieu, qui représente un marché potentiel de 5 à 10.000 hélicos dans les 20 prochaines années (contre 600 aujourd’hui).
La Chine, ce sont aussi d’excellentes perspectives pour l’hélicoptère ambulance. En occident, on compte deux appareils par million d’habitants. En Chine, une seule dizaine est en service aujourd’hui. On saisit immédiatement le marché potentiel pour ce pays aux – bientôt – un milliard et demi d’habitants.
Le futur contrat dont il est question aujourd’hui, portant sur le modèle Ecureuil, montre que la solution technologique européenne, et française, apparaît comme une alternative crédible aux yeux des grandes puissances mondiales, sans forcément transférer notre technologie.
Alternative à la solution américaine dans ce secteur de l'aéronautique… n’en déplaise aux Cassandre.
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