La Sncf invente à son tour le forfait illimité
Il y avait déjà le service manucure embarqué, les discothèques installées dans les wagons restaurants des trains de nuit sur certaines destinations… il ne manque plus à la Sncf qu’à se lancer dans une offre de forfait téléphonique et la panoplie sera complète !
Le principe est simple : à partir du 8 février, pour un forfait de 720 euros par an (59 euros 99 par mois), les clients pourront faire autant de trajets qu’ils souhaitent vers 40 destinations.
Cette carte est baptisée IdTGV MAX. Petit inconvénient : pour cette première expérience, la Sncf a choisi uniquement des destinations loisirs comme les Alpes ou la Bretagne… exit le Nord et l'Est. Impossible donc de bénéficier de l’offre sur un Paris-Lille, Paris-Bruxelles ou Strasbourg. Un seul wagon y sera consacré par train et en cas d’affluence, il faudra se contenter des strapontins.
Quelle est la clientèle visée ?
Essentiellement des jeunes, les étudiants qui rentrent chez eux tous les week-ends et les couples d'actifs qui ont la possibilité de prendre le large une fois la semaine terminée.
En clair, de nouveaux voyageurs sur un mode d’utilisation du train qu’ils n’ont pas encore aujourd’hui.
Ces innovations ont un coût pour la Sncf. L’opération peut être rentable ?
C’est un gros coup de communication, mais aussi le coût de la lutte face à la concurrence.
La cible est évidente : 60 euros, c’est le tarif d’un plein de carburant Paris-Marseille en covoiturage. La Sncf s’attaque donc là en frontal au site BlaBlaCar, concurrent ambitieux qui met en relation covoitureurs et covoiturés et qui se développe à vitesse grand V.
Cible également : les autocars que la loi Macron veut populariser. On pense aussi aux compagnies aériennes à bas coût. Ces compagnies low cost qui font des ravages sur certaines liaisons intérieures.
Enfin économie de gestion pour la Sncf : les billets IdTGVMAX seront commercialisés uniquement sur le net et les Smartphones (pas d’encombrement aux guichets des gares).
Offre élargie et séduisante... pas sûr qu'elle calme pour autant la grogne des usagers de la SNCF qui subissent la suppression de plus en plus de lignes dans leurs régions.
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