Le oui au Brexit gagne du terrain chez les patrons britanniques
La CCI britannique est l’une des deux plus importantes organisations patronales du pays et pèse donc dans les avis émis à la veille du référendum du 23 juin. A ce jour, 37 % de ses membres comptent voter non au maintien du Royaume-Uni dans l’UE… en janvier, ils étaient 30%.
On observe donc une hausse des partisans du Brexit parmi les patrons outre-Manche, même si leur proportion reste minoritaire par rapport aux partisans du maintien. Mais cette dernière catégorie baisse : la proportion de patrons britanniques qui veulent rester dans l’Europe sont passés de 60% en janvier à 54% en avril.
A ce stade, rien n’est vraiment gagné dans le camp patronal
C’est la vraie leçon de cette enquête : ces chefs d’entreprises pèsent le pour et le contre d’une sortie ou d’un maintien dans l’Europe. On frôle parfois la schizophrénie.
Illustration avec l’emploi : le maintien dans l’UE offrirait les avantages du marché unique avec possibilité d’embaucher des travailleurs qualifiés dans tous les pays européens. Parallèlement, beaucoup de patrons pensent que si le Royaume-Uni sortait de l'Europe, cela permettrait de lever les freins administratifs à l’emploi.
Les sentiments restent vraiment partagés. Les partisans du non-Brexit ont encore du grain à moudre d’ici le referendum du 23 juin pour faire de la pédagogie et convaincre les troupes.
Cette situation pousse la Banque centrale européenne à se préparer à toute éventualité
La BCE vient de demander aux grandes banques de la zone euro de lui faire remonter au plus vite les dispositions qu’elles comptaient prendre en cas de Brexit. Clairement, c’est la préparation d’un plan B, au cas où…
A quel niveau les banques sont exposées à la livre sterling ? Quelle est leur exposition aux marchés et à la bourse de Londres ? Dans quelles mesures le Brexit affecterait leur modèle économique ? Cela commence à faire beaucoup de questions précises dans la dernière ligne droite.
Il faut bien garder à l'esprit que la Grande-Bretagne est la cinquième économie mondiale et deuxième d’Europe. La BCE ne badine pas avec le désamour grandissant des patrons de la perfide Albion.
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