Pourquoi Renault revient en Formule 1
Renault et la Formule 1, ce fut une aventure de quarante ans pendant lesquels la marque au losange a gagné le plus de courses et de titres derrière Ferrari et devant Mercedes.
Douze titres mondiaux et arrive 2010, date à laquelle Renault redevient simple motoriste avec la cession de son écurie à Lotus.
En pleine crise, beaucoup de constructeurs avaient jeté l'éponge en Formule 1 : Toyota, Honda, Bmw... mais pas Renault. Il y avait toujours cette petite flamme qui brillait quelque part.
Le groupe dirigé par Carlos Ghosn vient de racheter Lotus pour une livre symbolique et remboursement des dettes de l'écurie britannique... 300 millions d'euros d'investissement vont suivre.
Pourquoi cet investissement et ce retour en Formule 1
Carlos Ghosn l'explique simplement : "En étant uniquement dans les moteurs, on investit beaucoup mais il y a peu de retombées ". Il n'y a pas de retour sur investissement suffisant. On fait gagner avec les moteurs mais pour la visibilité commerciale, rien ne remplace une belle voiture vrombissante.
La raison principale de ce retour, c'est le marketing. Au cours des prochaines années, la croissance du groupe se fera dans les pays émergents. Chine, Inde, Brésil où la F1 est l'un des sports les plus populaires après le football.
450 millions de télespectateurs dans le monde pour suivre le championnat à la télévision... c'est bénéficier des droits de retransmissions et, surtout, s’assurer la meilleure publicité pour vanter les mérites des voitures de série comme les modèles sports de la Mégane et de la Clio.
Défi technologique également
Le retour de Renault en Formule 1, c’est aussi l'occasion de tester grandeur nature les dernières performances (poids, consommation, hybride, aérodynamisme...).
En réalité, la firme ne cherche pas la rentabilité court terme, ni de titre avant quelques années. Au mieux, une place sur le podium dans trois ans et le titre de champion dans 5 ans.
Les premiers essais auront lieu à Barcelone le 22 février, avant l'ouverture de la saison au mois de mars. Le tout sous le regard attentif d’Alain Prost et du directeur compétition de Renault Sport F1, Frédéric Vasseur.
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