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Voyages à petits prix : la SNCF accélère

La Sncf étend son offre à bas coûts. Le groupe public lance ce matin une vaste offensive pour lutter contre la concurrence. Cela concerne les trains, mais aussi les services d'autocar
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Voyages à petits prix : la SNCF accélère © Maxppp)

L'opérateur décide de donner un véritable coup d'accélérateur, au point d'organiser sa propre concurrence sur certaines destinations entre l'offre de voyages en trains et parallèlement en cars.

L'objectif est de toucher une clientèle différente sur les mêmes trajets longue distance.

Cette offre porte un nom : "Les Essentiels". Il s'agit de clarifier l'offre low cost que le groupe a lancé il y a deux ans.

A l'époque on parlait modestement de "grand vitesse à petits prix"... aujourd'hui, l'initiative est totalement assumée.

 

Gagner toujours plus de voyageurs

 

La SNCF ne pouvait pas rester inactive face à la concurrence (le service d’offre de partage de voitures Blablacar est devenu le premier concurrent de la SNCF).

Il faut répondre à la demande des jeunes qui aiment les petits prix et puis le pouvoir d'achat est en berne pour beaucoup de clients. C’est la conséquence directe de l'ouverture à la concurrence des services d'autocars longue distance initiée par la loi Macron.

Donc, offre double : pour les trains, à partir de 2016, ce seront 40 villes françaises desservies pour viser 18 millions de voyageurs à l'horizon 2018. Pour les autocars, l'offre sera triplée avec 130 liaisons pour cinq euros.

C'est l'offre "Oui-Oui". OuiGo pour le TGV, OuiBus pour les autocars... la SNCF est très forte en communication.

 

Sur le fond, n'est-ce pas un changement de culture pour la groupe comme la SNCF ?

 

Changement de culture jusqu'à l'interne. Lorsque la politique des prix bas a été lancée en 2013, la CGT n'hésitait pas à parler de retour à "la troisième classe".

On peut aussi imaginer un certain malaise des cheminots face au développement des autocars susceptible, selon eux, d'affaiblir les investissements dans le train, cœur de métier historique du groupe.

En réalité, contrainte et forcée, la SNCF s'adapte à son temps pour devenir l'opérateur de toutes les mobilités.

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