La consécration pour le lauréat du Prix Goncourt Kamel Daoud et l'hommage à l'alchimiste de la musique Quincy Jones
C’est le roman de Kamel Daoud Houris, récit de la guerre civile en Algérie dans les années 1990, qui reçoit cette année le prestigieux prix Goncourt. "Un livre de combat, qui prend la littérature au sérieux pour considérer qu’elle a quelque chose à dire de l’histoire et des temps que nous vivons", estime Pierre Coutelle, directeur du livre à la librairie Mollat à Bordeaux au micro de Tout Public. Pour lui, ce prix est à l’image de la conception actuelle de la littérature : une littérature "ouverte sur le monde", qui laisse entendre des "voix fortes", affirme le directeur littéraire.
Notre envoyé spécial Matteu Maestracci était sur place pour recueillir les propos des jurés et du lauréat. Pour l’une des jurés, Christine Angot, bien que son vote soit allé au roman d’Hélène Gaudy Archipels, la chose qui l’a le plus touchée dans le livre de Daoud, à l’instar de celui de Gaudy, est sa capacité à dire l’indicible, en l’occurrence sur la guerre civile algérienne, qui est, encore aujourd’hui, un tabou dans le pays.
"Daoud est un fervent combattant de la liberté d'expression, quelles que soient ses formes. Il ne comprend pas pourquoi il y aurait des choses qu'on ne pourrait pas dire, quel que soit le sujet, que ce soit sur la religion, sur la politique ou sur l'histoire."
Pierre Coutellefranceinfo
Le lauréat du Prix Goncourt Kamel Daoud salue en effet l’accueil dont il a bénéficié en France en tant qu'écrivain, qu’il considère comme "un pays de liberté". "On a toujours besoin de trois choses pour écrire, une table, une chaise et un pays. J'ai les trois", reconnaît l’auteur franco-algérien.
Quincy Jones, le musicien touche-à-tout
Le monde de la culture est également marqué lundi par la mort du musicien Quincy Jones. Tout Public lui rend hommage en revenant sur des éléments moins connus de sa carrière, comme ses collaborations avec les Français Charles Aznavour et Henri Salvador, ou encore avec le réalisateur américain Steven Spielberg pour le film La couleur pourpre, tout en évoquant des éléments qui ont marqué son parcours, comme la production de l’album de Mickael Jackson Thriller, ou de la bande originale du Prince de Bel Air, série qui a propulsé la carrière de l’acteur Will Smith dans les années 1990.
Une émission avec la participation de Matteu Maestracci et Yann Bertrand, journalistes au service culture de franceinfo.
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