Le premier album de Lucky Love, les 40 ans de Dragon Ball et le féminisme de Delphine Seyrig au théâtre
Le chanteur Lucky Love, qui s’est fait connaître lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024, sort son premier album, I Don’t Care If It Burns (en français, "Je m’en fous si ça brûle"). Un titre évocateur pour l’artiste qui déclare vouloir vivre intensément le présent et portant un grand amour pour la vie. "Il ne faut pas avoir peur de se brûler, il ne faut peut-être pas le chercher non plus, mais il ne faut pas en avoir peur. (…) Je ne sais pas comment expliquer ça, mais j'ai un amour véritable pour le vivant (…), et je me réveille tous les jours avec le même amour", partage le chanteur.
Lucky Love, artiste touche-à-tout, évoque à côté de sa carrière de chanteur celles de danseur et de comédien, ainsi que les rencontres qui en ont découlé. Lucky Love a en effet commencé par la danse, avec la chorégraphe franco-américaine Carolyn Carlson, et partage à quel point il "adore danser", qualifiant cela de "besoin". Il a aussi croisé la route du directeur artistique Thomas Jolly quand il était comédien dans les pièces du metteur en scène David Bobée. Et ce qu’il retient modestement de ce parcours prolifique, ce sont les rencontres. "J'ai fait que ça, moi, dans la vie, des rencontres", affirme-t-il.
"Je rêve d'être un témoin de mon époque, je veux parler de ceux dont on ne parle pas."
Lucky Lovefranceinfo
Lucky Love, c’est aussi un chanteur qui veut se tenir au plus proche de la société dans laquelle il évolue. C’est ce qu’il accomplit avec succès dans sa chanson Skid Row, nom d’un quartier de Los Angeles, loin de l’image des villas de luxe de Beverly Hills, où échouent les personnes sans-abri, souvent victimes de problèmes de drogue. "J'adore avoir réussi à faire une chanson qui offre une voix. (…) J'aurais aimé avoir cette chanson quand, moi aussi, j'ai traversé des moments difficiles", confie-t-il au micro de Tout Public.
L'album I Don’t Care If It Burns de Lucky Love, disponible à l’écoute sur toutes les plateformes de streaming.
Dragon Ball fête ses 40 ans
Brigitte Lecordier revient dans Tout Public sur le tournant qu’a pris sa carrière lorsqu’elle a commencé à donner sa voix à la version française de Son Goku enfant, le héros de la série animée japonaise Dragon Ball, qui a largement contribué à populariser les mangas et les animés en France. La comédienne dit être fière d’avoir participé à cette aventure, cet animé défendant selon elle "les valeurs de l'amitié, du dépassement de soi, du travail, de la famille, de la tolérance et de la différence".
"Ça fait 40 ans qu'on vit ensemble avec Son Goku, et qu’il m'a emmené dans des aventures incroyables, épiques, avec des rencontres, dans les conventions, dans des tables rondes…"
Brigitte Lecordierfranceinfo
Brigitte Lecordier explique également que le fait d’avoir doublé Son Goku enfant lui permet désormais de travailler avec les personnes qui ont grandi avec l’animé. "Ça a aidé beaucoup de gens à grandir. Et j'ai la chance aujourd'hui de travailler avec les gens que ça a inspirés. Aujourd'hui je travaille avec les créateurs qui ont grandi avec moi quand ils étaient petits, et qui me font travailler", partage-t-elle.
Pour les 40 ans de Dragon Ball, une nouvelle version animée est diffusée en France depuis la mi-octobre sur la chaîne payante Mangas.
"Delphine et Carole" : l'amitié féministe
Dans la pièce Delphine et Carole, inspirée du documentaire Delphine et Carole, Insoumuses (2019), Marie Rémond et Caroline Arrouas se mettent en scène. Elles racontent l'amitié entre Carole Roussopoulos (Caroline Arrouas) et l'actrice Delphine Seyrig (Marie Rémond), qui débute lors d’un cours de vidéo donnée par la première, auquel s'inscrit la seconde. De là se profile l'envie de donner la parole aux femmes, et de les représenter autrement. "Elle [Delphine Seyrig] est arrivée à un moment de sa vie où elle se dit : maintenant, j'ai envie de consacrer mon énergie à faire des choses qui, moi, m'intéressent, et d'être davantage maîtresse de mes choix, de ma vie, de ce que je veux faire avec d'autres femmes, et leur donner la parole", explique Marie Rémond.
Avec leur pièce, les deux metteuses en scène rendent hommage aux figures féministes qu'étaient Carole et Delphine, tout en rappelant les problématiques concernant la situation actuelle des femmes, et des combats qu’il reste à mener. "On a essayé d'aller vers ces femmes-là, d'avoir une liberté de récit, qui permettait de recréer un objet qui n'allait pas être une copie du documentaire, et de parler de ces femmes qui nous donnent aussi l'énergie suffisante pour dire des choses qu'on veut dire aujourd'hui", soutient la comédienne et metteuse en scène Marie Rémond.
La pièce Delphine et Carole se joue jusqu’au samedi 23 novembre 2024, au Théâtre Paris-Villette.
Une émission avec la participation de Thierry Fiorile, journaliste au service culture de franceinfo.
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